L'évolution de l'arthrose du genou

Genou : L'évolution

L'arthrose n'évolue pas de façon uniforme, elle est imprévisible.

 

Elle peut rester longuement muette et ne plus se manifester alors même que l'articulation paraît très détériorée sur les radios. Mais elle peut aussi s'aggraver rapidement pendant plusieurs semaines à plusieurs mois, à un stade où les radios sont presque normales.

 

C’est ce déséquilibre entre la douleur et les signes radiologiques qui rend l’arthrose si difficile à comprendre et à évaluer.

 

  •  Pourquoi ce déséquilibre ?

 

  •  Comment progressent les signes radiologiques ?

 

  •  Le genou en particulier

 

Corps

Déséquilibre entre la douleur et les signes radiologiques

La poussée d'arthrose traduit des modifications de structure puis une destruction de la surface du cartilage, avec production de débris.

 

Au début, l'épaisseur du cartilage est conservée et les radios sont normales. Les débris et les enzymes de dégradation libérés sont très irritants pour les articulations.

 

Ces dernières fabriquent, en conséquence, une plus grande quantité de liquide synovial (qui normalement n’existe qu'en petite quantité) permettant la dilution des substances irritantes et la lubrification de l’articulation lésée.

 

En savoir plus 

 

Lors d'une poussée arthrosique, ces lésions persistent et s'aggravent si l'articulation n'est pas traitée et/ou mise au repos (soit complètement ou relativement, comme par l'utilisation d'une canne pour les articulations portantes).

 

Dans ce cas, le cartilage n'ayant plus sa résistance normale, les substances irritatives continuent leur action de dégradation du cartilage et la cicatrisation lente ne peut se faire correctement.

La poussée douloureuse se prolonge.

 

Grâce à la mise au repos de vos articulations en poussées, celles-ci peuvent finalement "s'auto nettoyer" et se cicatriser : le cartilage retrouve sa fermeté de surface. Même s'il est aminci sur les radios, il assure une fonction normale.

Après quelques jours, vous pouvez alors reprendre vos activités habituelles.

 

L'évolution se fait ainsi en une succession de poussées douloureuses séparées par des intervalles de durée variable, jusqu'au stade de l'ulcération cartilagineuse. A ce stade, le cartilage a disparu et une partie de l'os est à nu, les douleurs peuvent s'intensifier. Parfois. les crises se ralentissent, voire disparaissent, remplacées par des douleurs proportionnelles au temps de marche et de station debout.

 

Il peut se passer un délai d’une vingtaine d'années entre le début de la première crise et la destruction totale du cartilage.

Cependant, les douleurs provoquées lors de poussées d'arthrose ne sont pas toujours très marquées, si bien que certains les négligent. Leur arthrose risquant ainsi d'être découverte à un stade avancé.

 

Ainsi, il faut savoir qu'il n'est pas normal de souffrir régulièrement d'une articulation.

Il est impératif de faire un point chez votre médecin le plus précocement possible.

Il vous prescrira des radiographies standards qui serviront à un suivi régulier. Si elles sont normales, elles serviront de référence pour ce suivi.

Corps

Comment évoluent les signes radiologiques pour une gonarthrose ?

Généralement, les lésions radiographiques augmentent progressivement de façon lente. Cependant, le rythme de cette progression peut être très variable. Dans les cas extrêmes, certaines arthroses peuvent rester stables pendant des dizaines d’années, ou bien progresser très rapidement jusqu'à la destruction complète du cartilage en quelques mois.

 

Il est difficile, voire impossible aujourd'hui, de prédire à quelle vitesse se fera l'évolution de votre arthrose.

 

De plus, l’évolution des douleurs et de l’impotence n’est pas systématiquement proportionnelle à l’importance des lésions.

Corps

Le genou en particulier

La gonarthrose n'évolue pas de façon linéaire : on observe fréquemment des poussées douloureuses, associées à un épanchement articulaire.

 

L'articulation peut connaître de longues périodes de stabilité entre ces poussées.

 

Dans de rares cas, l'évolution se fait d'un seul tenant vers la destruction articulaire en 6 mois à un an (Arthrose destructrice rapide).