Arthrose du genou: Quels sont les facteurs de risques?

Genou : Les facteurs de risques

Les facteurs de risque présentés ci-dessous sont les plus fréquemment observés pour l’articulation du genou. Cependant, il ne faut pas les interpréter comme systématiques. Chaque individu est différent, son environnement également (comme la profession, les loisirs, le sport…), ces facteurs de risque n’existent pas chez tous les individus. Seul votre médecin est capable de vous informer sur vos propres facteurs de risque face à l’arthrose.

 Les facteurs de risques les plus fréquents sont :

  • Le sexe : Gonarthrose et arthrose digitale sont plus fréquentes chez les femmes. Les facteurs hormonaux sont suspectés sans preuve formelle
  • La surcharge pondérale est un facteur de risque majeur.
  • Les anomalies architecturales, les traumatismes articulaires (ruptures méniscales ou des ligaments croisés,…)
  • L'hérédité, L’exercice physique à un niveau intensif
  • Les micro-traumatismes (professionnels…), les maladies métaboliques (infections, rhumatismes, ostéonécrose,…)
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Les femmes sont plus sujettes à l'arthrose du genou que les hommes

Il est reconnu que les femmes, surtout après la ménopause, sont plus sujettes à l’arthrose que les hommes. Ceci est particulièrement vrai pour l’arthrose des doigts, des genoux et l’arthrose touchant plusieurs articulations.

 

Enfin, le nombre de prothèses articulaires (surtout de la hanche) est plus important chez la femme.

 

On pense que les hormones sexuelles pourraient être en cause, mais pour l’instant aucun traitement hormonal administré après la ménopause n’a fait preuve d’un effet protecteur de l’arthrose.

 

 

 

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Une surcharge pondérale peut favoriser le développement de l'arthrose

On est aujourd'hui sur que l'obésité constitue une situation favorisant le développement de l'arthrose.

 

Ainsi, pour l'articulation du genou, un excès de poids expose dans le futur, à un risque plus grand de gonarthrose.

 

De la même façon, en cas d'arthrose du genou déjà déclarée, l'augmentation du poids entraîne une augmentation des lésions du cartilage et des symptômes.

 

L’étude de Framingham précise qu’une perte de 5 Kg, dans les 10 ans précédents, peut diminuer de 50% le risque d’arthrose du genou chez les femmes.

 

Ce risque d’arthrose serait non seulement du à des raisons mécaniques (entraînées par le surpoids), mais aussi endocriniennes ou métaboliques. Des études ont démontrées une association entre gonarthrose et syndrome métabolique.

 

Si on comprend plus facilement le rôle du poids dans la survenu de l’arthrose des genoux et de la hanche, son rôle dans l’arthrose des mains est plus surprenant. On recherche actuellement des facteurs dans le sang des personnes obèses pouvant expliquer la dégradation du cartilage.

 

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Anomalies architecturales et traumatismes articulaires

 

Congénitales ou acquises, les anomalies structurales vont modifier les contraintes mécaniques et favoriser l’apparition d’arthrose secondaire.

 

Le genu varum est plus fréquent que le genu valgum, il peut être idiopathique ou secondaire.

 

Les maladies inflammatoires destructrices peuvent également modifier certains mécanismes articulaires.

 

Facteurs locaux : Traumatismes articulaires

 

Souvent une fracture, luxation ou lésion tendineuse peut entraîner de l’arthrose.

 

 

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L'hérédité comme facteurs de risques pour l'arthrose du genou

 

L'hérédité semble intervenir dans l'arthrose. De nombreuses études épidémiologiques ont déjà établi qu'il existe un caractère familial pour les arthroses des doigts et de la hanche. L’impact héréditaire pour le genou est présent mais plus faible.

 

Facteurs locaux : L’exercice physique

 

Les rapports sont étroits entre exercices physiques et arthrose, mais pas toujours dans le sens que l’on croit.

Bouger est essentiel dans l’arthrose. L’exercice physique, à condition de rester adapté à son état et à ses capacités a un effet bénéfique sur les articulations atteintes d’arthrose :

  • Les articulations conservent leur souplesse ;
  • La force des muscles est maintenue, voir augmentée ;
  • La stabilité articulaire est assurée ;
  • L’endurance dans les activités quotidiennes est assurée ;

Il faut donc conserver une activité physique régulière en évitant de surmener vos articulations.
La simple marche (au moins une heure, trois fois par semaine) permet cet entretien articulaire et de diminuer de façon notable la douleur.

Toutefois en cas de douleur, il ne sert à rien de la nier et de poursuivre comme si de rien n’était l’activité en cause : cela pourrait aggraver les lésions du cartilage. Il faut donc adapter son attitude entre maintenir ses activités le plus possible, et respecter sa douleur si elle survient.

 

Il faut savoir également qu’une activité sportive modérée, n’augmente pas le risque d’arthrose même chez les sujets âgés.Vous pouvez aller consulter les conseils concernant le sport dans la rubrique :L'arthrose, Conseils au quotidien.

Toutefois, la pratique intensive du sport peut être cause du développement d’arthrose. En effet, celui-ci engendre souvent traumatisme et surmenage des articulations.

Il s’agit plus particulièrement : du football et rugby pour les genoux, du base-ball pour les coudes et les épaules.

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Les micro-traumatismes et les maladies métaboliques favorisent l'arthrose

 

Des lésions microscopiques dues à une sollicitation trop importante peuvent traumatiser certaines articulations et mener dans certaines conditions à l’apparition d’arthrose.

 

On décrit des cas d’arthrose du genou chez des personnes travaillant en position agenouillée (carreleur).

 

 

Les maladies métabolique :

 

Des anomalies de certains métabolismes peuvent conduire au dépôt dans les articulations de cristaux microscopiques. C’est le cas dans la maladie que tout le monde connaît : la goutte où les cristaux sont constitués d’acide urique.

Ainsi, d’autres cristaux peuvent intervenir tels ceux composés de phosphate de calcium qui se déposent à la surface des articulation au cours de la chondrocalcinose, ou encore de cristaux d’hydroxyapatite qui ont eux plutôt tendance à se déposer dans les tendons.

C’est en faite la répétition des crises inflammatoires déclenchées par ces dépôts qui favorise le développement de l’arthrose sur l’articulation concernée.

 

Pour mieux comprendre les phénomènes qui surviennent sur l’articulation au cours de l’arthrose, vous pouvez également aller consulter la rubrique : L'arthrose, Définitions.

Ainsi ces maladies peuvent être responsables d’une arthrose diffuse touchant des articulations épargnées par l’arthrose primitive (poignets, coudes, épaules, chevilles). C’est également le cas pour d’autres maladies de surcharge : hémochromatose, maladie de Wilson,…

La maladie de paget et les chondrodysplasie.