Il s'agit ici de remplacer l'articulation très abîmée par l'arthrose par une articulation en matériel synthétique. L'indication n'est jamais urgente, car il s'agit avant tout d'améliorer le confort. La décision chirurgicale est le fruit d'une concertation entre vous-même, votre médecin et le chirurgien.
Les résultats sont en général bons avec une réduction de la douleur liée à l'arthrose et une restauration satisfaisante de la mobilité. Toutefois il faut garder à l'esprit qu'une articulation prothésée ne donne que rarement une fonction aussi bonne qu'une articulation normale. Les techniques les plus sûres et avec les meilleurs résultats sont actuellement celles utilisées pour la hanche et le genou.
Il s'agit essentiellement des articulations du genou et de la hanche. Les prothèses sont constituées de différents matériaux et fixées dans l'os par du ciment spécifique ou des "colles biologiques".
L'intervention se fait sous anesthésie générale ou loco-régionale. On prévoit également une auto-transfusion (prélèvement de votre sang avant l'intervention pour vous le transfuser si nécessaire pendant l'intervention). Cette technique permet de supprimer tous les risques de la transfusion.
L'hospitalisation dure environ une semaine, mais un séjour aussitôt après de 4 à 6 semaines en centre de rééducation est souhaitable.
Dans tous les cas, ces gestes ne s'imposent que lorsque tous les traitements médicaux ont échoué. Les matériaux utilisés présentent tous l'inconvénient de s'user au bout de 15 à 20 ans, et d'autant plus rapidement que les personnes sont jeunes et donc actives. C'est pourquoi on ne propose pas en général (sauf cas particulier) la pose d'une prothèse totale chez une personne de moins de 55 - 60 ans.
Une préparation est nécessaire :
Certains chirurgiens préconisent un délai d'un voire de plusieurs mois entre la dernière infiltration de corticoïdes et l'intervention, afin d'être à l'abri d'une éventuelle infection possible avec les corticoïdes.
Les risques sont ceux de toute intervention chirurgicale, mais des complications spécifiques à la prothèse existent :
Plusieurs études ont démontré qu'une surcharge pondérale augmente significativement le risque de développer ultérieurement une gonarthrose.
Il a ainsi été calculé que le risque de gonarthrose est majoré de 15% pour chaque augmentation d'une unité d'Indice de Masse Corporel.*
*Richette P. Généralités sur l'arthrose : épidémiologie et facteurs de risque
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