Revue de presse Arthrolink

Posturologie à Saint-Juéry - 18/09/2009

Dans le département du Tarn, la petite ville de Saint-Juéry s'enorgueillit de pouvoir offrir les services d'un orthopédiste spécialisé dans les orthèses plantaires. Jean-Christophe Valentin appareille des personnes adressées par le corps médical, « en utilisant l'orthèse directement fixée au segment de corps à traiter, à la différence de la béquille et de la prothèse dont la fonction est de remplacer un segment anatomique ». L'orthèse est généralement préconisée « en cas de maladie musculaire ou articulaire, de traumatisme (fracture, luxation, etc.) ou de déformation du squelette (scoliose, pieds plats) ». Jean-Christophe Valentin pratique également la posturologie, une discipline qui prend en compte le corps dans sa globalité, partant du principe que « nous ne sommes pas symétriques et par conséquent nous compensons tout le long de notre vie, avec des douleurs telles que maux de genoux, dos, hanche, lombalgie, cervicalgie, sciatique ».

Ostéoporose et risque de fracture - 18/09/2009

Les spécialistes estiment que 40 % des femmes de plus de 50 ans souffriront d'une fracture due à l'ostéoporose avant la fin de leur vie. Chez les patientes de cette catégorie d'âge, le risque fracturaire est de 18 % pour le col du fémur, de 16 % pour une fracture vertébrale et de 16 % pour la fracture de Pouteau-Colles, contre respectivement 6 %, 5 % et 2,5 % chez les hommes. Pour un niveau de densité minérale osseuse donné, ce risque de fracture varie en fonction de l'âge et de la présence d'autres facteurs, comme les antécédents personnels et familiaux, la minceur, la prise de corticoïdes et les facteurs de risque de chute.

 

Traiter de mal de dos de l'enfant pendant les vacances - 18/09/2009

En France, seuls 15 % des élèves ont un cartable dont le poids est conforme aux normes fixées par l'Education nationale. En moyenne, leur besace pèse 10 % du poids de leur corps. Combiné à des mauvaises postures et un manque d'activité physique, le port de cette charge lourde est une des causes du mal de dos chez l'enfant. La campagne de dépistage des douleurs lombaires de l'écolier («Mtondos »), organisée par la fédération des conseils de parents d'élèves et le syndicat des kinésithérapeutes, s'est achevée cette semaine. Dans bien des cas, les kinés participant à cette opération ont conseillé aux parents de profiter des vacances pour faire pratiquer des activités physiques à leurs enfants, en choisissant celles qui respectent leur dos tout en le tonifiant, au premier rang desquelles la natation.

 

Se détendre le bas du dos sur la plage - 18/09/2009

En été, il est possible de conjuguer le bronzage sur la plage avec des exercices visant à soulager les douleurs lombaires. Ces derniers, tirés de la méthode Mézières, ont pour but de détendre les muscles autour du coccyx et du sacrum. Il faut veiller à s'allonger sur une surface la plus plane possible, les bras le long du dos. Pour commencer, on ramène les talons le plus près possible des fessiers et on ouvre les genoux sur les côtés, comme un papillon. Le bas du dos plaqué contre le sol, on glisse ensuite les pieds jusqu'à ce que ses jambes se retrouvent allongées sur le sable. Ces exercices sont à répéter à l'envi sur sa serviette de plage ou a même le sable

L'analyse de la marche au service du traitement des lombalgies chroniques - 18/09/2009

Le centre de La Rougeville et la clinique du Parc à Saint Saulve, dans le Nord-Pas-de-Calais, sont spécialisés depuis plusieurs années dans le traitement des lombalgies chroniques. La thèse de l'un des kinésithérapeutes de l'équipe médicale, Sébastien Leteneur, permet aujourd'hui à l'établissement de santé d'expérimenter une nouvelle technique prometteuse dans la prise en charge des douleurs sévères du dos. L'intitulé de la thèse présentée à l'université de Valenciennes est « L'effet de l'inclinaison naturelle du tronc sur la posture orthostatique, l'initiation de la marche et la marche ». Concrètement ces recherches vont permettre d'explorer un axe inédit de l'expertise médicale du dos, avec la mise au point prochaine d'un pôle d'analyse de la marche. Les dispositifs expérimentaux concerneront, dans un premier temps, les pathologies du rachis, puis celles du reste de l'appareil locomoteur.

Le surpoids, un fardeau pour les articulations - 18/09/2009

Une récente étude publiée dans l'édition d'août de la revue Radiology indique que le risque d'arthrose progresse plus rapidement en cas de surpoids ou d'obésité. L'équipe du Dr Frank W Roemer, de l'Université de Boston, a suivi pendant 30 mois 336 patients souffrant d'arthrose. Elle a découvert que chaque point supplémentaire de l'indice de masse corporelle augmentait de 11 % la perte de cartilage. Il semblerait que l'excès de poids use plus rapidement les cartilages des genoux et les rend ainsi plus vulnérables à la maladie. Cette étude confirme d'une certaine manière ce qu'on savait déjà, à savoir que la perte de poids est un facteur essentiel pour ralentir la progression de l'arthrose. Roemer FW et coll. Radiology, August 2009

 

Craquements inoffensifs et dangereux - 18/09/2009

La manie qui consiste à se faire craquer les doigts n'est pas dangereuse. Le Pr Maxime Dougados, rhumatologue à l'hôpital Cochin de Paris, explique qu'elle « ne provoque pas de destruction articulaire ». Le bruit du craquement est « simplement dû à l'éclatement d'une bulle d'air qui sépare les surfaces articulaires ». Toutefois il faut être attentif à un autre phénomène plus inquiétant : si en marchant, on perçoit un craquement au niveau du genou ou de la hanche, cela peut être là le signe d'une maladie du cartilage, comme l'arthrose. Il faut alors consulter son médecin.

Ostéoporose : les bienfaits du régime méditerranéen - 18/09/2009

Si la génétique détermine 60 à 80 % de la masse osseuse, l'alimentation et l'activité physique ont également une incidence sur le capital osseux. Une étude parue dans le Journal of the American College of Nutrition montre qu'un « régime proche du régime méditerranéen peut contribuer à l'acquisition d'un pic de masse osseuse appréciable » pendant l'adolescence, permettant de prévenir plus tard le risque d'ostéoporose. Une vingtaine de garçons âgés de 13 ans ont été suivis pendant deux périodes différentes : la première de trois jours, au cours de laquelle ils se sont nourris comme ils le faisaient habituellement, la deuxième d'un mois avec un régime alimentaire proche du régime méditerranéen. Si l'apport quotidien total en calcium ne différait pas d'une période à l'autre, « la variété des sources dans la phase ‘méditerranéenne' était nettement supérieure à celle de l'alimentation habituelle des adolescents ». Les chercheurs ont observé que ce régime permettait aux adolescents de mieux absorber et retenir le calcium et « les mesures des marqueurs biologiques témoignaient d'un turn over nettement plus intense sous alimentation méditerranéenne ». L'alimentation méditerranéenne permettrait ainsi, selon eux, d'améliorer l'utilisation du calcium dans le squelette. Seiquer I et coll. : A Mediterranean dietary style improves calcium utilization in healthy male adolescents. J Am Coll Nutr 2008; 4: 454-62.

Etudes sur troubles rhumatologiques persistantes dus au chikungunya - 18/09/2009

Trois ans après l'épidémie de chikungunya qui a touché 266 000 personnes à la Réunion, une étude clinico-biologique est actuellement en cours afin de déterminer l'évolution des troubles rhumatologiques résultant de cette infection. Jusqu'ici les rares données disponibles provenaient d'études sud-africaines réalisées au cours des années 80 sur des patients jeunes (la moitié étant âgés de moins de 17 ans). Elles montraient que 33 % des patients atteints du chikungunya se plaignaient de troubles rhumatologiques plusieurs mois ou années après l'épisode aigu. Mais le jeune âge des participants et l'absence de recherche des facteurs de risque associés à la persistance des manifestations rhumatologiques constituent les principaux défauts de ces recherches. Les premières études réunionnaises portant sur l'évolution rhumatologique 12 à 18 mois après la survenue de l'infection CHIKV ont rapporté des proportions de troubles articulaires bien plus importants, compris entre 57 % et 65 %. Elles ont permis d'identifier trois facteurs de risque aggravant la persistance des manifestations rhumatologiques : être âgé de plus de 45 ans, rapporter des douleurs intenses et avoir un antécédent d'arthrose. Reste aujourd'hui à confirmer ces résultats et à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents.

Recherches contre l'arthrose à l'INSERM de Nantes - 18/09/2009

Rhumatologue au CHU de Nantes, le Pr Yves Maugars reconnaît que, contre l'arthrose, « les traitements de fond sont peu efficaces ». Ils aident généralement tout au plus à empêcher une dégradation trop rapide. Par ailleurs, les injections d'acide hyaluronique qui permettent la cicatrisation du cartilage au niveau du genou, de l'épaule ou de la cheville, n'ont qu'un effet provisoire. Toutefois la recherche progresse dans ce domaine : à l'unité 791 de l'Inserm de Nantes, des chercheurs développent de nouvelles approches thérapeutiques sous la responsabilité du professeur Jérôme Guicheux. Parce que « contrairement à l'os, dans le cartilage, les cellules ne prolifèrent pas » et que, devenu fibreux, le cartilage ne se restaure plus, le but des scientifiques est « de traiter les petites lésions de départ en apportant des éléments qui vont contribuer à améliorer ses capacités de réparation ». Pour cela, ils utilisent des techniques issues de l'ingénierie tissulaire : « on prélève des cellules souches sur la personne dont il faut réparer le cartilage qu'on associe ensuite à un biomatériau, sous la forme d'un liquide à injecter dans la lésion. Une fois dans la lésion, le mélange durcit et les cellules à l'intérieur vont refaire du cartilage ». Après des travaux menés sur le lapin, puis à la rentrée sur le cheval, les chercheurs espèrent débuter les expérimentations chez l'homme en 2012 et obtenir les autorisations sanitaires en 2013.