Revue de presse Arthrolink

Restons « positifs » face à l'arthrose - 18/09/2009

Au Canada, une enquête menée chez les personnes de plus de 45 ans souffrant d'arthrose donne de précieuses indications sur le vécu émotionnel de la maladie. On apprend ainsi que 67 % des Canadiens touchés par cette affection ont l'impression d'être plus vieux que leur âge et 54 % d'entre eux affirment être déprimés de ne pouvoir s'adonner librement à leurs loisirs préférés et leurs activités habituelles en raison de l'arthrose. Ces gênes physiques sont essentiellement ressenties lors d'exercices physiques (61 %), de travaux ménagers (34 %) et au travail (28 %). Mais les sujets atteints d'arthrose restent le plus souvent « positifs » face à la maladie. Ainsi 88 % veulent demeurer actifs et ne pas laisser l'arthrose déterminer ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire. En outre, 9 personnes interrogées sur 10 prennent un traitement visant à minimiser l'inconfort associé à leur état chronique : 61 % choisissent des analgésiques en vente libre, 45 % ont recours aux exercices physiques et 30 % utilisent le traitement par la chaleur ou le froid.

L'expertise de la lombalgie - 18/09/2009

Dans le cadre de la réorganisation des services de santé, le centre de La Rougeville est chargé de l'expertise de la lombalgie sur le territoire du Hainaut. Son équipe médicale réalise chaque année 120 évaluations sur des malades souffrant de lombalgie sévère et voit trois fois plus de patients en consultations classiques. Le centre de la Rougeville réalise des examens pluridisciplinaires au cours d'une journée complète. A partir de septembre, il intégrera même l'analyse de la marche au processus d'évaluation du problème lombalgique. Suite au diagnostic, les techniques de soins les plus efficaces et les plus récentes sont offertes au patient. Les malades les plus touchés se voient proposer de « passer un mois dans le centre saint-saulvien, histoire de trouver une solution pour leur éviter une nouvelle prolongation d'arrêt maladie synonyme souvent de fragilisation psychologique et sociale ».

Le bambou et l'ostéoporose - 18/09/2009

Les tiges du bambou constituent une matière première très sollicitée pour sa résistance incroyable, ses atouts écologiques, son bas prix et sa grande capacité de pousse (jusqu'à un mètre par jour sans pesticides ni engrais). La médecine s'intéresse également aux propriétés thérapeutiques de l'exsudat récolté sur les noeuds de ses tiges. Très riche en matières minérales et notamment en silice et stimulant la synthèse du collagène, il aurait pour effet de de faciliter la reconstitution du cartilage et de prévenir ou diminuer les processus dégénératifs articulaires comme l'ostéoporose.

Soja et ostéoporose - 18/09/2009

Le soja est riche en isoflavones, des substances également appelées phyto-oestrogènes, qui peuvent agir sur le corps de manière semblable à l'oestrogène quand elles sont consommées en quantité suffisante. Sachant que cette hormone aide à prévenir la déminéralisation des os, certains préconisent, entre autres solutions naturelles, de consommer du soja à la ménopause pour lutter contre le risque d'ostéoporose. Or, aucune étude n'a pu évaluer le rôle des phyto-oestrogènes à long terme dans la prévention de l'ostéoporose. On ne connaît pas davantage la quantité nécessaire pour fournir une protection adéquate aux femmes ménopausées. En revanche, des études américaines penchent vers une certaine dangerosité de la consommation de soja : elles confirment avec certitude « que le soja peut provoquer des déficiences en calcium et en vitamine D, tous deux garants de la solidité des os ». « Soja : conséquences d'une information manipulée » - article traduit par Christelle GUINOT et écrit par Sally Fallon (présidente de la Weston A. Price Foundation, de Washington DC) et Mary G. Enig (docteur en médecine, présidente de l'association des Nutritionnistes du Maryland et vice-présidente de la Weston A. Price Foundation de Washington DC).

Le thermalisme contre la fibromyalgie. - 18/09/2009

Les thermes de Luchon proposent depuis peu l'accueil de personnes souffrant de fibromyalgie. Actuellement les médecins évaluent à 1 million le nombre de fibromyalgiques en France, mais estiment qu'ils pourraient être 3 millions à être atteints de ce syndrome sans le savoir. Si les symptômes de cette maladie sont aujourd'hui bien identifiés et reconnus (douleurs musculaires, fatigue, troubles du sommeil), la fibromyalgie ne se soigne toujours pas. Pour réduire ses effets invalidants, le traitement classique fait appel « aux analgésiques, à certains antidépresseurs et aux traitements locaux comme la rééducation ». Pour les stations thermales, cette maladie constitue une nouvelle niche de curistes, capable de booster la fréquentation en berne des établissements de soin. Le Dr Roland Pagés, rhumatologue à Luchon, souligne l'intérêt des « cures thermales qui ont montré leur efficacité à 6 mois sur ce genre de douleurs. Elles facilitent la réactivation physique mais aussi psychique de ces malades en leur proposant aussi une ambiance climatique nouvelle ». La prise en charge de la fibromyalgie lors de la cure est pluridisciplinaire : elle utilise les méthodes habituelles d'application de boues, de rééducation en piscine et d'hydrothérapie, mais propose aussi des séances de sophrologie, une animation de groupe et des soins de relaxation. Un questionnaire de suivi de la douleur est également effectué à 6 mois par une infirmière.

Se détendre le bas du dos sur la plage - 18/09/2009

En été, il est possible de conjuguer le bronzage sur la plage avec des exercices visant à soulager les douleurs lombaires. Ces derniers, tirés de la méthode Mézières, ont pour but de détendre les muscles autour du coccyx et du sacrum. Il faut veiller à s'allonger sur une surface la plus plane possible, les bras le long du dos. Pour commencer, on ramène les talons le plus près possible des fessiers et on ouvre les genoux sur les côtés, comme un papillon. Le bas du dos plaqué contre le sol, on glisse ensuite les pieds jusqu'à ce que ses jambes se retrouvent allongées sur le sable. Ces exercices sont à répéter à l'envi sur sa serviette de plage ou a même le sable

L'analyse de la marche au service du traitement des lombalgies chroniques - 18/09/2009

Le centre de La Rougeville et la clinique du Parc à Saint Saulve, dans le Nord-Pas-de-Calais, sont spécialisés depuis plusieurs années dans le traitement des lombalgies chroniques. La thèse de l'un des kinésithérapeutes de l'équipe médicale, Sébastien Leteneur, permet aujourd'hui à l'établissement de santé d'expérimenter une nouvelle technique prometteuse dans la prise en charge des douleurs sévères du dos. L'intitulé de la thèse présentée à l'université de Valenciennes est « L'effet de l'inclinaison naturelle du tronc sur la posture orthostatique, l'initiation de la marche et la marche ». Concrètement ces recherches vont permettre d'explorer un axe inédit de l'expertise médicale du dos, avec la mise au point prochaine d'un pôle d'analyse de la marche. Les dispositifs expérimentaux concerneront, dans un premier temps, les pathologies du rachis, puis celles du reste de l'appareil locomoteur.

Le surpoids, un fardeau pour les articulations - 18/09/2009

Une récente étude publiée dans l'édition d'août de la revue Radiology indique que le risque d'arthrose progresse plus rapidement en cas de surpoids ou d'obésité. L'équipe du Dr Frank W Roemer, de l'Université de Boston, a suivi pendant 30 mois 336 patients souffrant d'arthrose. Elle a découvert que chaque point supplémentaire de l'indice de masse corporelle augmentait de 11 % la perte de cartilage. Il semblerait que l'excès de poids use plus rapidement les cartilages des genoux et les rend ainsi plus vulnérables à la maladie. Cette étude confirme d'une certaine manière ce qu'on savait déjà, à savoir que la perte de poids est un facteur essentiel pour ralentir la progression de l'arthrose. Roemer FW et coll. Radiology, August 2009

 

Craquements inoffensifs et dangereux - 18/09/2009

La manie qui consiste à se faire craquer les doigts n'est pas dangereuse. Le Pr Maxime Dougados, rhumatologue à l'hôpital Cochin de Paris, explique qu'elle « ne provoque pas de destruction articulaire ». Le bruit du craquement est « simplement dû à l'éclatement d'une bulle d'air qui sépare les surfaces articulaires ». Toutefois il faut être attentif à un autre phénomène plus inquiétant : si en marchant, on perçoit un craquement au niveau du genou ou de la hanche, cela peut être là le signe d'une maladie du cartilage, comme l'arthrose. Il faut alors consulter son médecin.

Ostéoporose : les bienfaits du régime méditerranéen - 18/09/2009

Si la génétique détermine 60 à 80 % de la masse osseuse, l'alimentation et l'activité physique ont également une incidence sur le capital osseux. Une étude parue dans le Journal of the American College of Nutrition montre qu'un « régime proche du régime méditerranéen peut contribuer à l'acquisition d'un pic de masse osseuse appréciable » pendant l'adolescence, permettant de prévenir plus tard le risque d'ostéoporose. Une vingtaine de garçons âgés de 13 ans ont été suivis pendant deux périodes différentes : la première de trois jours, au cours de laquelle ils se sont nourris comme ils le faisaient habituellement, la deuxième d'un mois avec un régime alimentaire proche du régime méditerranéen. Si l'apport quotidien total en calcium ne différait pas d'une période à l'autre, « la variété des sources dans la phase ‘méditerranéenne' était nettement supérieure à celle de l'alimentation habituelle des adolescents ». Les chercheurs ont observé que ce régime permettait aux adolescents de mieux absorber et retenir le calcium et « les mesures des marqueurs biologiques témoignaient d'un turn over nettement plus intense sous alimentation méditerranéenne ». L'alimentation méditerranéenne permettrait ainsi, selon eux, d'améliorer l'utilisation du calcium dans le squelette. Seiquer I et coll. : A Mediterranean dietary style improves calcium utilization in healthy male adolescents. J Am Coll Nutr 2008; 4: 454-62.