Cheville : Les traitements médicamenteux
Les traitements médicamenteux généralement utilisés dans les manifestations de l’arthrose sont listés ci-dessous.
Il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique pour une articulation.
Cependant, les informations diffusées dans cette partie ne peuvent en aucun cas remplacer une consultation. Seul votre médecin est apte à vous prescrire le traitement correspondant à votre état, qui pourra soulager efficacement vos douleurs.
Pour obtenir plus d’informations sur les classes thérapeutiques, il vous suffit de cliquer sur chacune d’elles.
- Les antalgiques ou analgésiques dont le but est de lutter contre la douleur.
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont pour objectif de diminuer l’inflammation au moment des poussées congestives de l’arthrose.
- Les topiques antalgiques : Il s’agit de pommades ou gels anti-inflammatoires. L’application locale permet une action plus rapide. Ce type de traitement est particulièrement indiqué pour les petites articulations (doigts).
Soulager la douleur avec des antalgiques ou analgésiques
Cheville : À QUOI ÇA SERT ?
Les antalgiques, également appelés analgésiques, ont pour rôle de lutter contre la douleur.
Ceux qui agissent sur le site même de la douleur arthrosique, c'est-à-dire l'articulation, sont appelés antalgiques périphériques. Certains anti-inflammatoires non stéroidiens à dose faible peuvent également être utilisés pour leur action contre la douleur.
Il en existe d'autres qui agissent sur la manière dont est perçue la douleur au niveau du cerveau. On les appelle antalgiques centraux. Les principaux sont le dextrpropoxyphène, la caféine et la codéine. Ils ont une action supérieure aux précédents et doivent être proposés uniquement si les antalgiques périphériques n'ont pas réussi à calmer la douleur.
Les antalgiques centraux "forts" concernent la morphine et ses dérivés. Ils sont exceptionnellement nécessaires dans l'arthrose. Si le médecin est amené à les prescrire, il le fera en fonction de règles d'utilisation très strictes.
Cheville : COMMENT ÇA MARCHE ?
La prise d'antalgique doit se calquer sur la douleur :
si la douleur est permanente, ils seront pris en plusieurs fois, à intervalles réguliers au cours de la journée, en général toutes les 6 heures. en cas de douleur intermittente, l'horaire de prise doit être adapté au moment de survenue de la douleur. Les repas n'influençant pas l'efficacité des antalgiques, on peut les prendre au moment le plus approprié par rapport à la douleur.
On voit donc bien que vous avez une part importante à prendre dans la gestion de votre douleur afin de déterminer précisément à quel moment l'antalgique vous sera le plus utile.
Cheville : QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?
Les antalgiques périphériques sont en général bien tolérés, toutefois il faut veiller à ne pas dépasser la dose maximale indiquée par votre médecin et figurant sur l'ordonnance.
Bien que rares, des effets secondaires peuvent être provoqués par les antalgiques périphériques, (troubles du foie, allergies, etc,. . .) Votre médecin les connaît et aura choisi le médicament le plus adapté à votre cas. Leur survenue est imprévisible.
Les antalgiques centraux peuvent être responsables de somnolence, de nausées, de constipation et de vertiges. Il est important de savoir que ces réactions imprévisibles, s'arrêtent en général avec la poursuite de la prise du médicament. Toutefois ces antalgiques doivent faire l'objet d'une surveillance médicale. Suivez à la lettre la prescription de votre médecin et n'hésitez pas à lui faire part des questions que vous vous posez.
N'associez pas de vous-même deux antalgiques, c'est en général inutile et cela augmente les risques d'effets secondaires.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens pour la cheville
Cheville : À QUOI ÇA SERT ?
Les anti-inflammatoires sont utiles pour diminuer voire bloquer l'inflammation qui se produit dans l'arthrose au moment des poussées congestives.
Ils sont très utiles dans ces cas, car il est prouvé que lors des poussées congestives le risque de détérioration cartilagineuse est important. Plus cette crise est vite jugulée, plus on limitera les lésions au niveau de l'articulation.
Cheville : COMMENT ÇA MARCHE ?
Il en existe de deux types : les anti-inflammatoires stéroïdiens qui sont des dérivés de la cortisone et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou A.I.N.S. qui n'en contiennent pas. Les premiers ne s'utilisent dans l'arthrose que par voie locale lorsqu'on les injecte directement dans l'articulation.
Les A.I.N.S. sont nombreux. L'aspirine en fait partie lorsqu'on l'utilise à une dose supérieure à 2 grammes par jour. Tous les A.I.N.S. peuvent être utilisés dans l'arthrose (sauf ceux qui contiennent de la phénylbutazone).
Leur usage est réservé pour traiter une poussée inflammatoire d'arthrose. Ils doivent donc toujours être prescrits pour une durée courte, en général ne dépassant pas 10 jours.
Il n'y a pas dans l'absolu d'A.I.N.S. plus efficace que d'autre. En fait il est indéniable qu'il existe des susceptibilités pour chaque individu qui fait qu'un A.I.N.S. va être très efficace chez une personne alors qu'il sera inefficace chez une autre…
Cheville : QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?
Les A.I.N.S. sont connus pour être responsables de troubles digestifs et en particulier pour la survenue d'ulcères. C'est un risque indéniable notamment chez les personnes âgées et chez les patients ayant déjà eu un ulcère. De la même façon la consommation de tabac ou d'alcool augmente ce risque digestif. Il faut savoir que ce risque n'est pas lié à la prise par la bouche, mais qu'il existe aussi même si l'A.I.N.S. est administré sous forme de suppositoires ou d'injections intramusculaires. Toutefois il est possible de maîtriser ce risque car des médicaments protégeant l'estomac peuvent être associés chez les personnes à risque. Enfin il faut garder à l'esprit que les risques sont compensés par une efficacité certaine de ces médicaments. Par ailleurs il existe des A.I.N.S. de nouvelle génération : les coxibs. Du fait de leur mécanisme d'action particulier, ces médicaments sont aussi efficaces que les A.I.N.S. classiques, mais ont l'avantage d'être mieux tolérés sur le plan gastrique.
D'autres effets secondaires sont possibles : allergies, altération de la fonction des reins, perturbations de la coagulation.
Votre médecin connaît parfaitement les effets secondaires des A.I.N.S. et il est à même de juger la nécessité de la prise d'A.I.N.S..
N'associez jamais deux anti-inflammatoires en même temps et prévenez votre médecin si vous prenez de l'aspirine : l'association est également déconseillée. Ne décidez jamais de prendre par vous-même un anti-inflammatoire sans en avoir avisé votre médecin.
Pommades et gels anti-inflammatoire pour votre cheville
Votre médecin vous a peut-être déjà prescrit un gel ou une pommade anti-inflammatoire à appliquer sur une articulation douloureuse. Ce type de traitement est particulièrement indiqué sur les petites articulations comme celles des doigts par exemple.
Ils ont l'avantage d'agir rapidement et de très peu se diffuser dans le sang. C'est particulièrement intéressant pour limiter les effets indésirables que provoquent parfois les anti-inflammatoires, notamment pour les personnes souffrant de l'estomac.