Voyager quand on a de l'arthrose

D’après l’INSERM, 65 % des personnes de plus de 65 ans[1] sont concernées par l’arthrose. Cela signifie que de nombreux retraités souffrent de cette dégénérescence du cartilage. Et pourtant, c’est le meilleur moment de la vie pour profiter de son temps libre. Faisons le point sur les précautions à prendre pour partir en voyage malgré l’arthrose.

Les précautions à prendre avant de voyager

voyager avec de l'arthrose

Bien choisir le lieu d’hébergement
Hôtel, club familial ou gîte rural, les hébergements de vacances ne sont pas tous aussi bien adaptés. Pour être sûr de profiter en toute sérénité de son lieu de villégiature, mieux vaut faire quelques vérifications. Cela passe par l’emplacement du téléphone (près du lit si possible), mais également la présence de barres d’appui dans les sanitaires ou de rampes d’accès…  
Il est également important de savoir si le logement se trouve au rez-de-chaussée ou si le bâtiment est équipé d’un ascenseur.

Bien choisir le programme 
Evitez d’envisager de longues randonnées si vous n’en avez pas l’habitude, surtout si vous souffrez de coxarthrose (arthrose de la hanche) ou de gonarthrose (arthrose du genou). Dans tous les cas, n’oubliez pas vos bâtons de marche !
En revanche, n’hésitez pas à en profiter pour pratiquer des sports doux[2], par exemple de l’aquagym. En effet, les soins administrés lors de cures thermales, principalement axés autour de l’eau, ont tendance à améliorer les douleurs[3] de l’arthrose.

Les conditions et la durée du voyage

Si le voyage doit être fait en avion, mieux vaut privilégier les vols directs, pour ne pas avoir à marcher lors des escales. Le cas échéant, il faut prévoir suffisamment de temps, surtout en cas de gonarthrose ou de coxarthrose, afin de ne pas brusquer des articulations qui ont été au repos pendant plusieurs heures.

En voiture, il est préférable de pouvoir se relayer afin de prévenir la survenue d’une crise douloureuse soudaine.

Profiter des pauses pendant le voyage

Quel que soit le type de transport, il faut, le plus souvent possible, effectuer des mouvements pour limiter les raideurs articulaires. Cela signifie faire les 100 pas dans l’allée de l’avion ou du bus. Cela signifie aussi étirer les muscles du cou ou des doigts. Les exercices peuvent être ceux appris avec le kinésithérapeute, qui entretiennent la mobilité[4] et la tonicité musculaire. Cette recommandation est également valable sur le lieu du séjour, car le manque d’activité physique atrophie le cartilage[4].

Voyager au soleil quand on a de l’arthrose ?

Les journées humides et venteuses feraient augmenter de 20 % les douleurs de l’arthrose[5] par rapport à une journée moyenne. C’est ce qu’a montré une étude de l’université de Manchester. En réalité, c’est surtout la chute de la pression atmosphérique[6] qui joue, plus que la température ou l’humidité.

Et si plus des deux tiers des patients rapportent une diminution des douleurs dans le cas d’une chaleur sèche[7], la même étude britannique précise que l’humidité et le froid renforcent les douleurs, mais que la chaleur et le temps sec ne les amenuisent pas pour autant[8]. Il vaut donc mieux éviter de partir pour des destinations particulièrement humides et fraîches, mais il ne faut pas espérer voir d’amélioration spectaculaire avec des destinations plus chaudes.