L’arthrose du cou - 29/09/2014

arthrose du cou

Plus communément appelé la cervicarthrose, l’arthrose du cou est une pathologie dégénérative liée à l’âge qui touche les articulations de la colonne vertébrale. Les vertèbres qui la composent sont articulées entre elles par des disques intervertébraux pour permettre la mobilité du cou. Avec l’âge, cependant, ces disques se déshydratent, se fissurent, se tassent laissant la possibilité aux vertèbres de se fixer entre elles (via la formation de ponts osseux). Certains disques sont plus fréquemment touchés que d’autres, notamment ceux unissant la 4ème et la 5ème vertèbre, la 5ème et la 6ème, ainsi que la 6ème et la 7ème. D’autres articulations situées en arrière de la colonne sont également concernées par cette dégénérescence.

Ce phénomène peut survenir dès l’âge de 30 ans, il devient courant au-delà de 40 ans (environ 50 % des personnes en sont touchées) puis constant après 60 ans1. Malgré tout, l’arthrose du cou n’entraîne le plus souvent qu’une légère gêne. Elle peut entraîner parfois des douleurs cervicales intermittentes pouvant irradier entre les omoplates et dans les épaules, aggravées par la fatigue, certaines activités (la lecture, les trajets en voiture) mais qui sont bien calmées par le repos. A terme, elle peut aboutir à une perte de la mobilité du cou.

Il arrive également que des complications surviennent du fait de l’apparition d’excroissances osseuses qui vont compresser les éléments vasculo-nerveux. La plus fréquente d’entre elles est la névralgie cervico-brachiale. La racine du nerf brachial se trouve comprimé du fait de la cervicarthrose, ce qui engendre de fortes douleurs aiguës, difficilement supportables, partant de la face latérale du cou et longeant le bras jusqu’à la main. Généralement, les douleurs disparaissent au bout de quelques semaines mais restent très variables en fonction des poussées d’arthrose du cou. Il n’est pas possible d’enrayer le phénomène d’arthrose du cou, ce qui signifie que le traitement vise avant tout à diminuer les gênes et douleurs. Le repos, les massages, les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou un oreiller anatomique sont souvent prescrits en ce sens tandis que la chirurgie reste très exceptionnelle2.

Sources :
1 . Bendaya Samy et Goussard Jean-Claude, Le rachis cervical vieillissant, 2009, XII, Pages 59-74
2. Issartel Jean-Michel, Etude anatomoclinique de l’arthrose cervicale, ESO (Ecole supérieur d’ostéopathie), 2010.