Revue de presse Arthrolink

Des rhumatologues se mobilisent pour doper la recherche contre les maladies rhumatismales - 07/12/2012

Il est fréquent de voir des associations de patients oeuvrer pour récolter des fonds en faveur de la recherche sur la pathologie qui les affecte. La mobilisation directe des praticiens est plus rare. La rhumatologie ferait-elle exception ? Un groupe de rhumatologues a décidé de s'unir et de créer France Rhumatismes afin de trouver de nouveaux financements pour renforcer la recherche clinique et fondamentale en rhumatologie. A l'origine de cette initiative, le professeur Thomas Bardin (hôpital Lariboisière) se montre confiant : « Nous devons donner aux chercheurs les moyens de trouver des solutions, c'est le sens de l'initiative prise par les médecins rhumatologues avec la création de France Rhumatismes. Je suis sûr que les malades et le grand public répondront positivement à cet appel à soutenir la recherche et nous aideront dans notre entreprise » affirme-t-il.

Les facteurs de risque de l'arthrose - 27/11/2012

L'arthrose est la plus fréquente des maladies articulaires. Elle concerne près de 9 millions de Français, dont plus de la moitié est âgée de plus de 50 ans. Parmi les facteurs de risques de cette malade, outre le terrain génétique (particulièrement influent dans l'arthrose du genou), le surpoids et le manque d'activité physique jouent un rôle important sur l'apparition et l'évolution de l'arthrose. On sait aussi que les microtraumatismes peuvent être à l'origine de nombreux cas d'arthrose. Certains métiers exposent d'ailleurs à des formes spécifiques de la maladie : la coxarthrose pour les footballeurs et la gonarthrose pour les carreleurs par exemple.

Ostéoporose : n'oublions pas les hommes - 27/11/2012

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine montre que les hommes âgés, exposés au risque de fractures ou de problèmes osseux, peuvent tirer profit de traitements contre l'ostéoporose généralement prescrits aux femmes. Des tests ont démontré les bénéfices de ces médicaments sur la gent masculine, notamment pour soigner les vertèbres. «Les problèmes et les risques de fractures ne disparaissent pas parce que vous êtes un homme. Nous avons complètement ignoré ce problème chez les hommes. La moitié des femmes au-dessus de 40 ans vont subir au moins une fracture liée à l'ostéoporose dans leur vie, mais aussi le quart des hommes. C'est un problème substantiel et réel», souligne le Dr Robert Recker.

La consommation de sodas peut aggraver l'arthrose du genou - 27/11/2012

L'équipe du Dr. Lu Bing, professeur de médecine à la Harvard Medical School, a étudié les dossiers de 2 149 hommes et de femmes atteints d'arthrose du genou et conclu que les buveurs de soda présentaient une aggravation de la maladie. Les chercheurs se sont demandé si le risque de surpoids et d'obésité, lié à la consommation de boissons gazeuses sucrées, était responsable de cette aggravation. « Nous avons très soigneusement pris en compte le poids dans l'analyse statistique. Nous avons contrôlé non seulement l'effet du soda sur le poids et le risque d'obésité et l'indice de masse corporelle » indique le Dr. Lu Bing. Résultats : l'association entre les boissons sucrées et l'atteinte du genou a été retrouvée tant chez les personnes obèses que chez les patients de poids normal. Ils estiment ainsi que les boissons gazeuses aggravent l'arthrose du genou indépendamment de l'usure des articulations causée par l'excès de kilos.

La perception du temps a une incidence sur le ressenti de la douleur - 20/11/2012

Des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) viennent de démontrer que la perception du temps modifie l'intensité de la douleur. Ils ont soumis 24 volontaires à une source chaude douloureuse appliquée sur le dos de la main gauche pendant 15 secondes, puis 30 secondes. Pendant l'expérience, les participants étaient placés successivement devant deux horloges dont les aiguilles ne tournaient pas à la même vitesse afin d'être « leurrés sur le temps écoulé ». Les volontaires devaient ensuite évaluer le niveau de douleur sur une échelle de 1 à 10. Les résultats montrent que l'observation du temps n'a pas d'incidence sur le ressenti d'une douleur brève (15 secondes), mais lorsque la sensation douloureuse excède les 30 secondes, le fait d'attendre le tour complet de l'horloge augmente l'appréhension et la sensation de douleur. D'après les chercheurs, cette découverte pourrait notamment expliquer pourquoi « les personnes qui souffrent de douleurs chroniques supportent souvent moins bien la douleur que les personnes soumises à une douleur aiguë ».

Manifeste pour une meilleure prise en charge de l'ostéoporose - 20/11/2012

L'association française de lutte anti-rhumatismale (Aflar) présente un manifeste intitulé « Ostéoporose, pas d'accord », dans lequel elle insiste sur la nécessité de mieux prendre en charge l'ostéoporose en France. « L'ostéoporose n'est pas une maladie anodine. Après une fracture du col du fémur, 20 % des femmes vont décéder dans l'année qui suit. Et dans 50 % des cas, il y a une gêne fonctionnelle et une incapacité qui s'installe et mène à la dépendance », rappelle le Dr Laurent Grange, rhumatologue et président de l'Aflar. En 2008, les coûts d'hospitalisation et de soins liés à la maladie ont atteint les 747 millions d'euros. Pourtant « l'ostéoporose n'est pas une fatalité, c'est une maladie qui se prévient (par l'alimentation et la prévention des chutes) et se soigne grâce à des traitements efficaces », ajoute l'Aflar qui invite le grand public, les patients et les professionnels de santé à signer ce manifeste.

Un traitement de médecine régénérative contre l'ostéoporose - 20/11/2012

Le programme européen Adipoa, coordonné par le CHRU de Montpellier, vise à mettre en place le premier traitement de thérapie cellulaire contre l'arthrose. La technique de médecine régénérative employée consiste à prélever des cellules souches dans le tissu adipeux du patient, les faire proliférer, puis les réinjecter localement. « Ça a pour but un effet anti-inflammatoire, ça bloque le processus de manière locale et empêche que le cartilage continue de se dégrader », explique le Pr Christian Jorgensen qui dirige les 200 chercheurs européens impliqués dans ce programme. « On pense rapidement boucler la première partie de faisabilité et de toxicité pour ensuite passer fin 2013 à une étude beaucoup plus large, multicentrique, sur plus de 80 malades pour démontrer l'efficacité de cette technique » précise encore le professeur. Si les résultats sont positifs, des applications pourraient être développées d'ici à 2016.

Arthrose du genou : chirurgie ou traitement médical ? - 30/10/2012

Différentes solutions peuvent être proposées aux patients souffrant d'arthrose du genou. Elles dépendent de l'âge, du niveau d'usure du cartilage et de la déformation des jambes. Lorsque l'usure du cartilage est inférieure à 50 %, un traitement médical est généralement efficace. Le praticien prescrit des antalgiques et des anti-inflammatoires et conseille l'utilisation de cannes. « On réserve les infiltrations de corticoïdes aux périodes extrêmement douloureuses, rebelles aux antalgiques avec un épanchement synovial » complète le Dr Didier D'Hondt, chirurgien orthopédiste azuréen. La viscosupplémentation, qui permet de lubrifier l'articulation, n'est préconisée qu'à un stade précoce : « Au-delà, les résultats sont inconstants » précise le spécialiste. Quand l'usure du cartilage est supérieure à 50 %, la pose d'une demi-prothèse peut être envisagée, si la déformation du tibia est minime, la prothèse totale étant réservée aux patients présentant un genou très déformé.