Revue de presse Arthrolink

Ne pas tout mettre sur le dos de la lombalgie ! - 21/06/2012

Le mal de dos comptant parmi les plaintes les plus fréquentes, ce symptôme n'entraîne que très rarement l'inquiétude chez ceux qui en souffrent. Cependant, la lombalgie peut assez souvent être la manifestation d'une pathologie plus complexe. Tel est notamment le cas de la spondylarthrite ankylosante qui souvent semble débuter par un simple mal de dos. Pour autant, certains signes peuvent être rapidement évocateurs d'un autre diagnostic que la classique lombalgie et notamment le fait que les douleurs soient principalement ressenties la nuit et au petit matin et qu'elles soient atténuées par l'activité physique. Par ailleurs, à l'inverse, il ne faut pas conclure de l'absence de douleurs lombaires l'impossibilité du diagnostic de spondylarthrite ankylosante : la maladie peut également se manifester par l'inflammation des hanches, des genoux ou des épaules.

Un futur test urinaire pour dépister l'ostéoporose ? - 21/06/2012

Des travaux financés par la Nasa aux Etats-Unis pourraient aboutir à la mise au point d'un test urinaire permettant d'accélérer le diagnostic de maladies osseuses comme l'ostéoporose. Dans l'espace, les astronautes sont particulièrement exposés à des pertes de masse osseuse difficile à détecter. L'équipe du Pr Ariel Anbar à l'université d'Arizona State a été subventionnée par l'agence spatiale pour développer un test de dépistage simple et rapide. La méthode consiste à mesurer dans l'urine la présence d'isotopes de calcium, des indicateurs de la solidité osseuse. Les chercheurs ont suivi une dizaine de volontaires obligés de se soumettre à des périodes de repos allongé pendant 30 jours, pour simuler des conditions similaires à celles qui peuvent causer une fragilisation du squelette dans l'espace. Le test a permis de déceler une perte de matière osseuse dix jours seulement après le début de l'expérience, sans avoir besoin d'exposer les participants à des rayons X et leur faire absorber des traceurs artificiels.

Arthrose : l'action anti-inflammatoire de la cerise griotte - 07/06/2012

D'après une étude présentée au congrès de l'American College of Sports Médecine (ACSM), la cerise griotte (également appelée Montmorency) aurait des propriétés anti-inflammatoires plus importantes que tout autre aliment. Ce fruit serait particulièrement efficace pour atténuer les douleurs chez les personnes souffrant d'arthrose. Pour parvenir à ces conclusions, l'équipe du Pr Kerry Kuehl de l'Université de l'Oregon a suivi une vingtaine de femmes souffrant d'arthrose, âgées de 40 à 70 ans. Les participantes devaient boire deux verres de jus de cerise par jour pendant 3 semaines. Les résultats montrent une réduction sensible des marqueurs d'inflammation notamment chez les femmes présentant les niveaux les plus élevés. L'action anti-inflammatoire de la cerise griotte est attribuée aux antioxydants anthocyanines présents en très grandes quantités dans le fruit.

Bisphosphonates et fractures atypiques du fémur : un lien confirmé - 07/06/2012

La prise de bisphosphonates est le traitement de référence pour prévenir les fractures liées à l'ostéoporose. Cette classe de médicaments est aujourd'hui associée à un risque accru de survenue de fractures atypiques du fémur. Une étude suisse confirme l'augmentation de ce risque, déjà évoqué en avril 2011 par l'Agence européenne du Médicament (EMA). En étudiant les radiographies de 477 patients de plus de 50 ans hospitalisés au cours des 12 années passées, les chercheurs de l'hôpital universitaire de Genève ont isolé 39 cas de fractures atypiques. Parmi ces patients, 82 % avaient été traités par des bisphosphonates pour une ostéoporose. En comparaison, seulement 6,4 % des 438 patients porteurs d'une fracture classique du fémur s'étaient vu administrer ces médicaments. « Il s'agit d'un effet de classe qui survient en particulier au cours de traitements prolongés. « Le rapport bénéfice/risque d'un tel traitement reste favorable, cependant les patients comme les médecins devraient être conscients du risque. Celui-ci est rare, mais possible », préviennent les auteurs de l'étude.

Les comprimés de calcium favorisent-ils le risque d'infarctus ? - 07/06/2012

Une étude du Deutsches Krebs Forschungs-Zentrum (le centre de recherche anti-cancer allemand), publiée dans la revue médicale Heart, suggère que les comprimés à base de calcium, notamment prescrits pour prévenir l'ostéoporose, augmentent le risque de crises cardiaques. Ces comprimés seraient susceptibles de provoquer un dérèglement de l'équilibre calcique dans l'organisme pouvant influencer indirectement la contractilité des cellules musculaires cardiaques. Les chercheurs ont suivi 23 980 patients sur 11 ans, dont 8 021 qui prenaient des complément alimentaires à base de calcium. D'après leurs observations, le risque de crise cardiaque était supérieur de 86 % chez ces derniers. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer la balance bénéfice/ risque de ces traitements. Source : "Associations of dietary calcium intake and calcium supplementation with myocardial infarction and stroke risk and overall cardiovascular mortality in the Heidelberg cohort of the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition study (EPIC-Heidelberg)", 23 mai 2012, Heart, doi:10.1136/heartjnl-2011-301345

Arthrose : l'espoir de nouveaux traitements - 24/05/2012

L'arthrose est une pathologie courante qui touche 6 millions de personnes en France. Pour soulager cette maladie dont on ne guérit pas, les recours habituels sont « une prise en charge non médicamenteuse (perte de poids pour les obèses, activités physiques spécifiques) associée à des traitements médicamenteux (anti-inflammatoires, infiltrations à base de cortisone, injections d'acide hyaluronique pour le genou) », rappelle le Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'hôpital Saint-Antoine. Chez un très grand nombre d'arthrosiques, ces solutions ne permettent pas de soulager entièrement les douleurs ni d'enrayer la destruction de l'articulation. L'implantation d'une prothèse, renouvelée tous les quinze ou vingt ans, est alors nécessaire. Toutefois deux nouveaux traitements médicamenteux suscitent aujourd'hui de grands espoirs chez les malades.

 

La chiropractie : une pratique dangereuse ? - 24/05/2012

La chiropractie est une médecine manuelle reconnue en France depuis 2002. Les manipulations chiropractiques sur la colonne vertébrale sont proposées pour traiter le mal de dos, le torticolis, la névralgie et certains troubles neuro-musculo-squelettiques. Après l'analyse des données provenant de 60 essais cliniques réalisés entre 2000 et 2011, des chercheurs de l'université d'Exeter en Angleterre estiment que les effets secondaires de cette médecine sont sous-estimés par les praticiens dans leurs rapports médicaux. «Ces documents étaient incomplets et ont permis à la profession de se construire une image faussement positive», a indiqué le Pr Ernst, principal auteur de cette étude. Une précédente étude américaine avait établi que certaines manipulations chiropractiques au niveau du cou, en particulier celles qui impliquent une rotation forcée sur le côté, pouvaient augmenter le risque d'AVC en étirant trop l'artère qui longe la colonne vertébrale. «Certains neurologues ont constaté un accident vasculaire cérébral à la suite d'une pratique chiropratique, mais dans 99,9 % des cas, ils ne l'ont pas signalé et encore moins publié», déplore le Pr Ernst. De son côté, le président de l'Association française de chiropratique (AFC), Philippe Fleuriau, dénonce l'iniquité de ces travaux : selon lui, « le Pr Ernst s'acharne sur la médecine alternative et en particulier sur les chiropracteurs depuis des années. De plus, ses travaux parlent de plusieurs centaines de cas alors que plusieurs études australiennes et canadiennes ont montré que ce risque était d'un cas pour un à cinq millions».

Prévenir l'ostéoporose masculine par le sport - 24/05/2012

Contrairement aux idées reçues, l'ostéoporose n'est pas qu'une maladie féminine. Un homme âgé sur 5 peut souffrir de fractures liées à l'ostéoporose. Une équipe suédoise de l'Université de Göteborg vient de démontrer que les jeunes hommes qui pratiquent au moins 4 heures de sport par semaine augmentent durablement leur masse osseuse et bénéficient d'une protection contre l'ostéoporose jusqu'à un âge avancé. Leur étude, publiée dans l'édition de mai du Journal of Bone and Mineral Research, a suivi pendant cinq ans 833 hommes âgés de 18 à 20 ans. Les chercheurs ont mesuré la masse osseuse des participants enquêté sur leurs pratiques d'exercice. À l'issue du suivi, les participants ont tous subi des scintigraphies osseuses. Résultats : « les hommes qui ont pratiqué une activité physique soutenue de 19 à 24 ans ont non seulement développé plus de masse osseuse, mais ont des os plus larges que des hommes sédentaires durant la même période », explique le Dr Mattias Lorentzon. Ainsi 4 heures quotidiennes d'un sport adapté sont associées à une augmentation de la densité osseuse de la hanche de 1,3 %, tandis que la sédentarité est elle-même associée à une perte osseuse de 2,1 % dans la hanche. Les disciplines sportives les plus bénéfiques pour la construction de la masse osseuse sont le basket et le volley-ball, suivis par le foot et le tennis. En revanche, il semblerait que des sports comme la natation et le vélo n'aient aucune incidence sur la formation du tissu osseux.

La vitamine E est-elle dangereuse pour la santé des os? - 10/05/2012

Une équipe japonaise de la Keio University vient de publier une étude dans Nature Medicine qui suggère qu'une supplémentation en vitamine E pourrait avoir des effets néfastes sur la santé des os. En réalisant une expérience sur des souris, les chercheurs se sont rendu compte que les animaux qui avaient reçu de fortes doses de vitamine E présentaient une masse osseuse nettement plus faible que ceux à qui on en n'avait pas donné. Chez l'homme, il pourrait donc exister un risque accru de fracture lié à ce type de supplémentation. Rappelons qu'on trouve de la vitamine E dans de nombreux aliments, comme les huiles végétales, céréales complètes, jaune d'oeuf, épinards, brocolis, noix, amandes, etc. La supplémentation apporte des quantités de vitamine E bien plus importantes que celles données par l'alimentation. Or, on sait que de forts surdosages peuvent avoir des conséquences très néfastes, en particulier sur le côlon.

Prothèses de hanche en métal ASR: l'afssaps rassure les patients - 10/05/2012

Un article paru mardi dernier dans le British Medical Journal (BMJ) rapporte des complications consécutives à la pose des prothèses de hanche de marque ASR commercialisées en France entre 2004 et juillet 2010 par le fabricant américain, DePuy Orthopaedics. Le BMJ fait état de « possibles risques d'exposition à des substances toxiques ». Sur son site Internet, l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé a publié des recommandations de suivi des patients porteurs de prothèses de hanche de couple métal/métal. Selon l'Afssaps, « il n'est pas possible d'établir un lien formel entre une anomalie clinique ou radiologique et un taux particulier d'ions métalliques (issus des composants des prothèses) ». Entre la date de mise sur le marché et mars 2010, le fabricant a effectué 5 signalements de vigilance à l'agence, soit un taux de reprise de 1,3 %. Les patients porteurs des prothèses de hanche en question ne doivent rien changer à leur suivi habituel. L'Afssaps préconise toutefois « un suivi particulier, annuel et prolongé jusqu'à 10 ans pour certains patients, notamment les porteurs de prothèses dont la tête fémorale est d'un diamètre supérieur ou égal à 36 mm ». Elle a aussi décidé de « recontacter les chirurgiens afin de les inviter à joindre les patients porteurs de ces prothèses et leur transmettre la mise à jour de ses recommandations ».