Revue de presse Arthrolink

Analyse de la douleur chronique : ça bouge ! - 10/05/2012

Souffrir est un bien pauvre mot pour décrire la diversité des douleurs, des intensités, des sensations qui peuvent étreindre un patient atteint d'une maladie chronique, telle que la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. Or, cette diversité n'est pas toujours clairement décrite par les patients et pas toujours parfaitement appréhendée par les praticiens. Mieux circonscrire et évaluer la douleur représente donc toujours un enjeu majeur dans la prise en charge des maladies chroniques. Les travaux du laboratoire de mesure et d'analyse du mouvement (LMAM) de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) publiés récemment dans la revue Plos Medicine pourraient permettre dans ce domaine de franchir une étape décisive. S'intéressant plus précisément à l'impact de la douleur sur la mobilité, les chercheurs du LMAM ont mis au point un outil qui doit permettre aux praticiens de disposer de données objectives et précises sur les souffrances des patients et sur leur évolution.

Des moyens détournés pour traiter la douleur - 10/05/2012

La lutte contre la douleur est devenue un élément essentiel de la prise en charge des maladies comme l'arthrose, l'arthrite, l'ostéoporose, les lombalgies ou les sciatiques. « Aujourd'hui, l'évaluation, en différenciant les catégories de douleurs, offre aux médecins des possibilités parfois inédites mais plus efficaces et mieux ciblées de prescription ». Certains antiépileptiques sont ainsi désormais utilisés avec succès pour traiter les douleurs neuropathiques. « Les antidépresseurs, dont on connaît l'action dans la transmission des influx douloureux, sont aussi utilisés en dehors de leurs effets de première intention sur l'humeur ou l'anxiété ». Enfin, les thérapeutiques locales comme les infiltrations, les applications de patch ou d'emplâtre anesthésique ou anti-inflammatoire sont toujours d'actualité et peuvent même être détournées de leur indication pour traiter les douleurs neuropathiques périphériques.

La saison thermale est ouverte - 10/05/2012

D'aucuns attendent avec impatience les premières neiges pour s'élancer sur les pistes, d'autres se languissent des rayons du soleil pour s'égayer dans les vagues, les derniers enfin ont coché d'une croix blanche dans leur calendrier le début du mois de mars. Ceux-là sont des aficionados, par goût ou par nécessité, des cures thermales. C'est de mars à septembre en effet que se déroule la saison thermale, comme en a témoigné ces derniers jours la réouverture de plusieurs stations, dont celle de Barbotan (Gers). Septième station thermale française, Barbotan fait également figure de leader dans le domaine du thermalisme médicalisé. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrite ankylosante sont d'ailleurs nombreux à apprécier les soins spécifiques à leur pathologie proposés par les centres de Cazaubon-Barbotan.

Faire craquer les doigts ne donne pas d'arthrite - 10/05/2012

Un allergologue californien du nom de Donald Unger s'est demandé si faire craquer les doigts pouvait donner de l'arthrite. « Pendant cinquante ans, l'auteur a fait craquer les articulations des doigts de sa main gauche au moins deux fois par jour, en ne touchant pas à celles de sa main droite afin qu'elle serve de contrôle ». Il estime que ses articulations de la main gauche ont craqué « au moins 36 500 fois », alors que celles de droite « n'ont craqué que rarement et de manière spontanée ». Bilan après 50 ans : le chercheur cobaye n'est guère touché par l'arthrite et n'a noté aucune différence entre ses deux mains. Un article paru dans le Journal of American Board of Family Medicine confirme ces résultats. L'étude qui a porté sur plus de 200 personnes âgées montre que celles qui se faisaient régulièrement craquer les articulations n'étaient pas plus victimes d'arthrite que les autres.

Plus d'un tiers des Français présente un déficit modéré à sévère en vitamine D - 10/05/2012

Alors que la dernière étude de référence utilisée en France pour évaluer la part de Français concernés par un déficit modéré et sévère en vitamine D remonte à 1994/1995 et avait été réalisée chez des adultes vivant en milieu urbain, l'Etude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007) offre des données plus récentes et plus représentatives. Publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de ce 24 avril, les résultats de l'équipe de Michel Vernay de l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (USEN) de l'Institut de veille sanitaire (InVS) indiquent que 80,1 % des adultes en France métropolitaine sont concernés par une insuffisance en 25(OH)D (concentration inférieure à 30ng/ml). Parmi eux, 42,5 % souffrent d'un déficit sévère à modéré (concentration en vitamine D inférieure à 20ng/ml) et 4,8 % d'un déficit sévère (concentration en vitamine D inférieure à 10ng/ml). Parmi les différents facteurs de risque identifiés par les auteurs, figurent notamment le fait d'être né hors d'Europe, de fumer, la période de l'année (l'hiver et le début du printemps) et le faible ensoleillement du lieu de résidence.

 

« Capturez la fracture » - 10/05/2012

Lors du congrès européen sur l'ostéoporose et l'arthrose qui s'est tenu à Bordeaux du 21 au 24 mars, la Fondation Internationale contre l'Ostéoporose (International Osteoporosis Foundation IOF) a lancé sa plateforme «Capturez la fracture» destinée aux coordinateurs des modèles de soins post-fractures. On sait qu'un patient qui a souffert d'une première fracture présente deux fois plus de risques d'en subir une seconde dans les années suivantes. Malgré ce risque élevé, la majorité des patients concernés ne font pas l'objet d'un dépistage ni d'un traitement pour l'ostéoporose. La campagne mondiale «Capturez la fracture» vise à faciliter la mise en oeuvre de modèles de soins multidisciplinaires, fondés sur les coordinateurs de santé, dans le but de prévenir les fractures subséquentes. «Dans presque tous les pays, il existe un sérieux ˝déficit en soins˝ après une fracture. Nous sommes convaincus que les modèles de soins multidisciplinaires, basés sur les coordinateurs, représentent la seule stratégie suffisamment efficace pour améliorer directement les soins apportés aux patients et réduire ainsi l'escalade des dépenses de santé liées aux fractures », a précisé Judy Stenmark, directrice de l'IOF.

De simples gestes pour soulager l'arthrose - 10/05/2012

Certains gestes peuvent contribuer à atténuer les douleurs rhumatismales, sans risque d'effets secondaires. Appliquée sur l'articulation douloureuse, la chaleur est source de soulagement, tandis que le froid est efficace en cas d'inflammation d'une articulation. Les oméga-3 ont également des propriétés anti-inflammatoires : pour soulager une arthrose, il est donc conseillé de recourir à des compléments alimentaires ou d'avoir une alimentation riche en poissons, huile de colza, graines de lin et autres fruits oléagineux.

Des complications oculaires avec un traitement de l'ostéoporose - 10/05/2012

Les médicaments de la famille des bisphosphonates sont de plus en plus prescrits pour prévenir l'ostéoporose et réduire le risque de fractures liées à l'âge. On sait que ces molécules ne seraient pas dénuées de complications, comme l'inflammation de l'uvée et la sclérite. « Cet effet indésirable est bien connu. Il est répertorié dans le résumé des caractéristiques produits, qui est le résumé de l'autorisation de mise sur le marché », précise Catherine Deguines, responsable de l'unité de médicaments en rhumatologie de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Une étude épidémiologique menée auprès de 934 147 personnes s'étant rendues chez un ophtalmologue entre 2000 et 2007 en Colombie-Britannique en évalue la première fois la fréquence. Publiée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ), elle estime l'incidence des uvéites à 29/10.000 années-personnes chez les utilisateurs de biphosphonates et celle des sclérites à 63/10 000 années-personnes (contre 20/10 000 pour l'uvéite et de 36/10 000 pour la sclérite chez les personnes non traitées par biphosphonates). «Autrement dit, il faut traiter 1 100 patients pour qu'une uvéite apparaisse. Pour la sclérite, c'est 370 patients qui doivent être traités. Mais ce nombre me paraît surestimé », nuance le Pr Bernard Bannwarth, rhumatologue au CHU de Bordeaux. Si ces inflammations ne sont pas bénignes, « les effets indésirables ophtalmiques apparaissent tôt après le début du traitement et se terminent vite dès lors qu'il est arrêté», précise le Pr François Chast, chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu à Paris. Il n'est pas utile de mettre en place des mesures de surveillance particulières. «Mais un patient sous bisphosphonate dont l'oeil est rouge et douloureux doit consulter un médecin», indique le Pr Chast.

Des bio-marqueurs potentiels pour l'arthrose - 10/05/2012

Des chercheurs canadiens et américains de l'Université de Toronto, de l'Université de Guelph et de l'Hôpital Henry Ford ont identifié deux molécules susceptibles d'être utilisées comme marqueurs pour mesurer les dommages du cartilage en cas d'arthrose. Lors de la conférence annuelle de l'Orthopaedic Research Society à San Francisco, ils ont déclaré que la concentration dans le sang de ces deux molécules, appelées « non-coding RNA AS », était associée aux dommages modérés du cartilage chez 30 patients ayant subi un an auparavant une chirurgie reconstructive liée à une blessure du ligament croisé antérieur.

Dans la peau d'une personne âgée - 27/02/2012

Au dernier Salon des services à la personne qui s'est tenu à la Porte de Versailles le mois dernier, les visiteurs étaient invités à tester un simulateur de vieillesse. Cet appareil, destiné à sensibiliser aux difficultés rencontrées par les personnes âgées, reproduit des maladies telles que la cataracte, le glaucome, la surdité ou encore l'arthrose. Pour se mettre dans la peau des personnes souffrant d'arthrose, les testeurs enfilent des prothèses sur les mains, les avant-bras et les jambes. Leur motricité est subitement diminuée, chaque geste devient lent et pénible. Le simulateur de vieillissement s'adresse en particulier aux personnels des maisons de retraite ou d'hôpitaux gériatriques pour « leur permettre de mieux comprendre certains comportements » explique Jean-Paul Lechien, président de l'Ipad (institut de prévention des accidents domestiques).