Revue de presse Arthrolink

L'activité du cerveau peut révéler une fibromyalgie - 12/08/2010

Une étude, publiée dans la revue Arthritis & Rheumatism, montre un lien entre l'activité cérébrale et l'intensité de la douleur de la fibromyalgie. Des chercheurs de l'Université du Michigan ont recruté 36 patientes âgées en moyenne de 37 ans, dont 18 atteintes de la maladie et 18 en bonne santé. Celles qui souffraient de fibromyalgie rapportaient la présence de douleurs quotidiennes. Des images cérébrales par résonance magnétique, prises au repos, ont montré que les participantes atteintes de la maladie présentaient une plus grande connectivité entre plusieurs circuits du cerveau et le cortex insulaire (ou insula), une région du cerveau qui a déjà été associée à la douleur et l'hyperexcitabilité de la fibromyalgie. Outre une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux sous-jacents à la douleur de la fibromyalgie, ces résultats pourraient potentiellement conduire à des marqueurs de la progression de la maladie.

Régimes : gare à la santé osseuse ! - 12/08/2010

Certains régimes à la mode sont susceptibles de causer des problèmes de santé, en particulier des risques d'ostéoporose. D'après une étude publiée par le Daily Mail, trois femmes sur dix à la diète suppriment totalement certains groupes alimentaires pourtant essentiels au maintien d'une bonne santé. L'exemple de l'actrice Gwyneth Paltrow, âgée seulement de 37 ans, est un exemple probant de ce danger. La star, qui s'astreint depuis plusieurs années à un régime extrêmement strict et faible en produits laitiers, vient d'annoncer qu'elle souffrait d'ostéopénie, un amincissement des os qui est un précurseur de l'ostéoporose.

 

Production d'articulations naturelles chez des lapins - 05/08/2010

L'arthrose provoque une dégradation du cartilage et de l'os, conduisant souvent à l'implantation d'articulations artificielles, à base de matériaux métalliques et synthétiques. Or, ces articulations ont une durée de vie limitée qui impose une nouvelle opération au bout de 10 à 15 ans. Une expérience menée à l'université Columbia (New-York) laisse entrevoir l'espoir d'une alternative. Les chercheurs sont parvenus à obtenir chez des lapins la production d'articulations naturelles à partir de leurs propres cellules souches cultivées in vivo. L'équipe a enlevé, sur dix lapins, l'articulation synoviale de la patte antérieure, remplacée par « des matrices biologiques dans lesquelles avait été injectée une formule contenant du facteur de croissance, susceptible de déclencher biologiquement la différenciation des cellules ». Au bout de quatre semaines, le cartilage et l'os s'étaient régénérés et les lapins avaient retrouvé une locomotion normale, tandis qu'il n'y a pas eu de régénération naturelle du cartilage chez des lapins témoins.

 

Arthrose du dos : inefficacité de la glucosamine - 05/08/2010

Des chercheurs norvégiens ont évalué l'efficacité du sulfate de glucosamine sur le mal de dos lié à l'arthrose. Ils ont suivi pendant 6 mois deux groupes de malades : le premier recevant 1 500 mg de glucosamine par jour, le second un placebo. Cet essai mené sur 250 patients montre que la glucosamine n'est pas plus efficace qu'un placebo pour soulager la douleur associée à une arthrose dégénérative des vertèbres lombaires. Pourtant, fait étonnant, des études antérieures ont montré que ce traitement améliorait sensiblement l'arthrose du genou. D'après les chercheurs, cela prouve tout simplement que l'efficacité de la glucosamine diffère selon les articulations. Ils soulignent également que, « pour l'heure, aucun traitement (pharmacologique, chirurgical ou autre) ne s'est montré plus efficace qu'un placebo pour soulager la douleur chronique associée à l'arthrose dégénérative des vertèbres lombaires ».

 

Le « binge drinking » fragilise les os - 05/08/2010

Une étude menée par l'Université de Loyola à Chicago montre que les jeunes qui pratiquent le « binge drinking » ou « biture express », mettent en danger leur santé osseuse. Des tests sur des rats ont révélé que l'alcool absorbé de façon rapide et excessive provoquait des altérations permanentes sur de nombreux gènes responsables de la formation des os : ainsi les rongeurs exposés à de grosses doses d'alcool durant 3 jours consécutifs pendant 4 semaines ont présenté une dégradation de 15 % de leur masse osseuse par rapport à leurs congénères « non-alcoolisés ». Les dommages du squelette liés au style de vie pendant la jeunesse pourraient avoir des répercussions dans la vie future et exposeraient à un risque accru d'ostéoporose et de fractures.

 

Ostéoporose : le Powerplate à l'essai - 05/08/2010

Le CHU de Saint-Etienne et le laboratoire Inserm de l'université Jean-Monnet organisent actuellement une vaste étude pour déterminer l'intérêt du Powerplate pour prévenir l'ostéoporose. Pas moins de 240 femmes, âgées de 55 à 75 ans, vont pouvoir bénéficier de séances de vibrations, sous l'oeil attentif d'un coach expert en Powerplate. L'objectif est de vérifier le supposé effet positif des vibrations sur le squelette. En attendant de connaître les résultats de cette étude d'ici deux ans, Laurence Vico, chercheur au CNRS, rappelle les fortes présomptions selon lesquelles l'ostéoporose serait une maladie pédiatrique « puisque c'est à ce moment-là que se construit le squelette osseux ». Certains sports (tennis, foot, gymnastique, athlétisme), pratiquées à l'adolescence, offriraient ainsi un gain de 10 % de capital osseux.

Ostéoporose : les méfaits du tabac - 05/08/2010

Si, à ce jour, aucune étude n'a pu formellement démontrer que fumer augmente le risque d'ostéoporose, plusieurs éléments semblent bien aller dans ce sens. Une étude a ainsi démontré que le tabagisme diminue la densité des os chez les femmes avant la ménopause, les plus grosses fumeuses étant celles qui voient leur densité osseuse diminuer le plus. Il est également prouvé que les accros de la cigarette sont ménopausées plus tôt que les autres. Or on sait que la ménopause augmente très fortement le risque d'ostéoporose. Enfin, il a été établi que les fumeurs souffrent, en règle générale, de plus de fractures que les non-fumeurs, et mettent plus longtemps à en guérir. Aussi est-il vivement conseillé d'abandonner la cigarette quand on est à risque d'ostéoporose.

Ostéoporose : les suppléments de calcium associés à un risque cardiovasculaire ? - 05/08/2010

Une étude publiée par le British Medical Journal (BMJ) suggère que les suppléments de calcium, couramment prescrits pour combattre l'ostéoporose et réduire le risque de fracture osseuse chez les personnes âgées, pourraient augmenter le nombre d'infarctus. D'après l'analyse de onze essais incluant 12 000 personnes, la prise de calcium serait associée à une augmentation du risque cardiaque d'environ 25 à 30 %. Selon les chercheurs, la supplémentation en calcium dans le traitement de l'ostéoporose devrait donc être reconsidérée, d'autant qu'elle serait peu efficace pour réduire les fractures osseuses. En revanche, une alimentation plus riche en calcium n'a pas été associée à un risque accru de problèmes cardiovasculaires.

 

Un nouvel outil d'évaluation pour l'arthrose du genou - 22/07/2010

Des chercheurs québécois ont mis au point un nouvel appareil médical révolutionnaire pour traiter l'arthrose du genou, le « KneeKG » (pour knee kinematic graphic ou graphie de la cinématique du genou). Il s'agit d'un appareil d'évaluation dynamique en trois dimensions, constitué d'un harnais muni de capteurs de mouvements électromagnétiques. Fixé à la jambe, l'appareil permet d'enregistrer les mouvements du genou et de détecter de façon précoce les anomalies en lien avec l'arthrose ou d'autres blessures au genou. Cet examen, qu'on qualifie « d'électrocardiogramme du genou » permet de retarder ou d'éviter le recours à la chirurgie.

 

Des sangsues contre l'arthorse - 22/07/2010

L'utilisation médicinale des sangsues remonte à des temps ancestraux. On en a retrouvé des traces dans des dessins figurant sur les parois de tombes de pharaons de la XVIIIe dynastie (1567-1308 avant J-C) ». L'Europe occidentale a également été adepte de ce remède peu ragoûtant. Le procédé a été rejeté par la médecine moderne, classé parmi les pratiques quasi charlatanesques. Mais on assiste depuis peu à son retour en grâce. Des recherches récentes ont démontré que les vertus de la sangsue étaient scientifiquement attestée : « elles proviennent en fait de l'arsenal chimique de sa salive, particulièrement de l'hirudine, qui facilite la cicatrisation, accélère le retour veineux après la réimplantation d'un membre, apaise les douleurs des varices, des crampes ou de l'arthrose ». Parmi les 650 espèces de sangsues existantes, seule la sangsue médicinale (Hirudo medicinalis) est une véritable alliée pour la santé humaine. On ne trouve que quatre grandes fermes d'élevage de cette sangsue dans le monde : la plus importante se trouve à Moscou, la deuxième en Allemagne, une troisième au Pays de Galles et enfin la dernière, Ricarimpex, à Audenge, sur le bassin d'Arcachon. Le centre hospitalier universitaire de Bordeaux a été le premier CHU en France à remettre au goût du jour cette technique.