Des sangsues contre l'arthorse - 22/07/2010

Une étude menée à l'Université Purdue (Indiana) aux États-Unis montre que les régimes riches en protéines sont susceptibles d'entraîner une perte de la densité minérale osseuse chez les femmes après la ménopause. Ces régimes sont très populaires actuellement car réputés pour préserver les muscles. Pour connaître leur incidence sur les os, les chercheurs ont analysé les données de deux études d'alimentation contrôlée. A chaque fois, ils ont constaté que les femmes post-ménopausées en surpoids qui consomment des quantités plus élevées de protéines et incluent des viandes maigres dans leur régime perdent de la densité minérale osseuse plus rapidement que les femmes qui misent sur un régime dans lequel les protéines sont d'origine végétarienne. D'après les chercheurs, l'étude met donc en évidence le fait « que la quantité et les sources de protéines sont importantes à considérer lors du choix d'un régime amaigrissant » en particulier « pour un groupe d'âge qui est sensible à l'ostéoporose ».
D'après un récent sondage de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), sept salariés sur dix déclarent souffrir d'au moins un trouble musculosquelettique (TMS) lié à leurs conditions de travail. Les salariés du BTP, de l'industrie ou de la distribution sont les plus touchés, en raison d'une activité professionnelle qui impose des gestes répétitifs, des postures inconfortables ou un poste de travail inadapté. Mais l'intensification des rythmes de travail, en flux tendu, et avec le sentiment d'être régulièrement débordé est également à l'origine de la multiplication des TMS. Selon Jean-Baptiste Obéniche, directeur de l'Anact, « aujourd'hui, l'apparition de troubles musculosquelettiques tels que le syndrome du canal carpien ou des maux de dos, est l'une des premières manifestations du stress au travail ». Fait positif : la prévention des risques a progressé ces dernières années. Désormais, la grande majorité des salariés sondés déclarent d'ailleurs bénéficier de mesures de protection de la part de leur entreprise.
Une femme atteinte d'ostéoporose doit satisfaire par son alimentation quotidienne un apport conseillé en calcium de 1 200 mg, soit l'équivalent de 4 produits laitiers. Pour bien fixer ce calcium, il est recommandé de manger 5 fruits et légumes par jour, de ne pas trop saler et de veiller à ses apports en vitamine D. La plupart des Français, peu exposés au soleil, présentent des carences dans cette vitamine. Pour atteindre l'apport conseillé de 10 microgrammes (soit 400 Unités Internationales), il leur faut manger du poisson gras 2 à 3 fois par semaine, du foie 1 fois par semaine et consommer des laitages enrichis en vitamine D. Toutefois il est inutile de boire des eaux riches en calcium lorsque l'on consomme assez de produits laitiers : ces eaux apportent en effet des sulfates qui accroissent les pertes de calcium urinaires.
Le professeur Thierry Schaeverbeke, rhumatologue au CHU de Bordeaux, explique qu'à l'image de ses confrères oncologues, il dispose désormais d'une « symphonie thérapeutique » adaptée aux maladies inflammatoires des articulations : « Nous avons calqué notre attitude sur celle des cancérologues en donnant d'emblée un traitement plus agressif quitte à l'alléger dans un deuxième temps, quand le patient est en rémission » précise-t-il. On doit cette révolution aux biothérapies. Près de 18 % des malades atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) bénéficient de ces traitements de pointe. S'ils coûtent très cher, environ 10 000 euros par an et par patient, l'économiste de la santé Gérard de Pouvourville estime malgré tout que la « révolution médico-économique qui touche les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) reste une bonne affaire pour la société ». En effet, il s'agit de maladies très invalidantes avec des répercussions sont très lourdes en termes de perte de productivité pour les personnes en âge de travailler.