Revue de presse Arthrolink

Médecine alternative : zoom sur le shiatsu - 04/03/2010

Les patients sujets aux douleurs articulaires, lombaires et rhumatismales sont nombreux à s'en remettre aux bienfaits des médecines alternatives. Parmi elles, les techniques de massage venues d'Asie sont souvent plébiscitées. Ainsi, les vertus du shiatsu sont-elles fréquemment citées. Cette méthode qui repose sur les pressions des doigts et notamment des pouces mais qui peut également s'appuyer sur celles exercées par les coudes, les genoux voire les pieds contribueraient à tonifier ou au contraire à distendre certaines zones douloureuses du corps. Les spécialistes de cette technique assurent qu'elle peut s'avérer bénéfique, en dehors des périodes de crise, chez les patients atteints d'arthrose, de lumbago ou encore de torticolis. Le fait qu'il ne soit pas nécessaire de se déshabiller pour recevoir un massage shiatsu d'une durée d'une heure sera perçue par les uns comme un atout et pour les autres comme un élément potentiellement suspect.

Syndrome du canal carpien : un mal inégalitaire - 25/02/2010

La parité est une notion que l'on ne peut guère appliquer en médecine. Nombre de maladies touchent en effet de manière privilégiée l'un ou l'autre sexe. Ainsi, lorsqu'on s'intéresse au syndrome du canal carpien, on observe que les femmes y sont deux fois plus souvent sujettes que les hommes. Les raisons de cette différence s'expliquent par l'influence des hormones sur l'élasticité des tendons. Il est également par ailleurs souvent rappelé que la réalisation de gestes répétitifs favorise le développement de ce syndrome douloureux. Or parmi les employés réalisant des tâches potentiellement à risque on retrouve souvent des femmes.

Un implant pour lutter contre l'ostéoporose ? - 25/02/2010

Comment aider les organismes touchés par l'ostéoporose et l'arthrose à régénérer os et cartilage sans passer nécessairement par la reconstruction artificielle aujourd'hui proposée par la chirurgie ? Des chercheurs de l'université de Strasbourg proposent de recourir à un implant qui contribuerait à diffuser une substance propre à accélérer la reconstruction osseuse en stimulant notamment les cellules souches de l'organisme. Les premiers tests réalisés sur des animaux confirmeraient l'efficacité de cette pratique.

Vers une réduction du nombre de scintigraphies ? - 25/02/2010

Le suivi et le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite ankylosante bénéficient de plus en plus souvent du recours à la scintigraphie osseuse. Si elle connaît un développement important depuis plusieurs années, cette technique d'imagerie n'en reste pas moins fragile en raison des modes de production des isotopes radioactifs utilisés. Il n'existe en effet dans le monde que sept réacteurs nucléaires fournissant l'ensemble des équipes de scintigraphie. Or, parmi ces sept installations, deux assurent 70 % de la production mondiale : le réacteur canadien NRU et le réacteur HFR de Petten aux Pays Bas. Aujourd'hui, ces deux derniers sont à l'arrêt et des perspectives de pénurie menacent. Ainsi, « trois à quatre semaines difficiles » se profileraient en Europe « de fin mars à fin mai » selon Alain Alberman, membre de la direction à l'énergie nucléaire du Commissariat à l'énergie atomique. Par ailleurs si l'installation néerlandaise ne reprenait pas son activité en août comme cela est prévu, « il y aura des problèmes en septembre » qui pourraient mettre les hôpitaux face à des « choix douloureux » a estimé le spécialiste. Pour pallier cette pénurie, le réacteur Osiris du CEA habituellement dédié à la recherche a choisi de doubler ses activités de production destinées à l'alimentation mondiale.

 

Halte à une refonte trop tatillonne des référentiels de kinésithérapie - 18/02/2010

De cCombien de séances de kinésithérapie un patient atteint de polyarthrite rhumatoïde, relevant du dispositif ALD (affection longue durée) peut-il bénéficier ? Quelle prise en charge doit s'appliquer à un malade atteint de spondylarthrite ankylosante dans le cadre d'une rééducation postopératoire ? Ces différentes questions sont l'objet de réponses précises adoptées dans le cadre de référentiels de masso-kinésithérapie mis en place par l'Assurance maladie. Ces critères et barèmes mériteraient encore d'être enrichis selon l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie (UNOCAM). Une telle orientation est particulièrement mal perçue par les syndicats de kinésithérapeutes et notamment par la Fédération françaises des masseurs-kinésithérapeutes (FFMKR) qui s'insurge contre une nouvelle tentative « d'enfermement » de la profession.

La piste infectieuse des maladies rhumatismales - 18/02/2010

On sait aujourd'hui que certains agents infectieux jouent un rôle important dans la survenue des affections rhumatismales ou dans le passage de ces affections à la chronicité. Les sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde ont ainsi d'importants taux sanguins d'anticorps dirigés contre le virus de la rougeole. Les porteurs du virus de l'hépatite B présentent, pour leur part, des anticorps antipeptides cycliques citrullinés (anti-CCP), des marqueurs diagnostiques de la polyarthrite rhumatoïde. Enfin, « d'autres agents infectieux sont fortement suspectés d'entraîner des symptômes de spondylarthrite, comme les bactéries du genre Chlamydiae ou des virus comme celui du chikungunya ».

Lombalgies : les métiers à risque - 18/02/2010

Une enquête récemment publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire révèle qu'un salarié sur deux a souffert de mal de dos au cours des douze derniers mois. L'étude a été menée sur un échantillon de 3 710 salariés de 20 à 59 ans, dans le cadre du programme de surveillance des troubles musculo-squelettiques, mis en place en 2002 dans les entreprises des Pays de Loire. Il en ressort que toutes les professions ne sont pas égales devant le risque de lombalgies. Les policiers et les militaires comptent parmi les catégories socioprofessionnelles les plus exposées au mal de dos chronique. Viennent ensuite les ouvriers de l'industrie automobile, de l'énergie, de la construction, ainsi que les employés civils et agents de service de la fonction publique.

 

Tout savoir sur la prothèse de la hanche - 18/02/2010

Chaque année, près de 120 000 prothèses de hanche sont posées en France. Dans la majorité des cas, les douleurs sont liées à la coxarthrose, une usure du cartilage de la hanche dont l'évolution est plus ou moins rapide. Elles peuvent également être secondaires à un traumatisme, comme une fracture du col du fémur, ou liées à une nécrose de la hanche. L'opération est envisagée quand les antalgiques ne suffisent plus à soulager les douleurs ou que les anti-inflammatoires ne sont pas supportés. Il existe un risque estimé à 5 % de complications, dont 1 % d'infection. C'est pourquoi il est nécessaire avant l'opération de rechercher d'éventuels foyers infectieux, au niveau de sinus, des dents, des urines. L'intervention d'une heure environ utilise des techniques « mini-invasives » permettant de protéger au maximum les muscles et les tendons. Au bout de quatre à six jours, le patient peut quitter l'hôpital et marcher assez rapidement avec une seule canne puis sans aucune aide.

De la bière contre l'ostéoporose - 11/02/2010

Une nouvelle étude britannique suggère que la bière aide à lutter contre l'ostéoporose. Ce breuvage contient, en effet, d'importants niveaux de silicium qui permettent de renforcer la densité minérale des os. Le silicium se présente dans la bière sous la forme hydro-soluble de l'acide orthosilicique, composant que l'on retrouve aussi dans l'eau de mer. Ses concentrations peuvent varier de 6,4 à 56,5 mg/litre selon les marques étudiées par les scientifiques, les plus riches en silicium étant les bières blondes riches en orge malté, en houblon et en moût. Les auteurs en concluent qu'une consommation modérée de bière pourrait aider à combattre l'ostéoporose et le risque de fracture lié à cette maladie.

Hernies discales : peu d'indications pour la chirurgie - 11/02/2010

Soixante à 80 % de la population souffrira du dos au moins une fois dans sa vie. Le Pr Joël Menkès, rhumatologue et membre de l'Académie nationale de médecine, revient sur l'une des affections vertébrales les plus courantes : la hernie discale. À partir de 40 ans, elle est associée à des lésions d'arthrose plus ou moins étendues, caractérisées par une destruction du cartilage avec des constructions osseuses, les ostéophytes. L'imagerie moderne (scanner ou IRM) permet de faire la preuve de l'existence anatomique de la hernie discale, « mais n'autorise aucune conclusion automatique sur ses conséquences cliniques ». Des radiographies permettent de ne pas passer à côté d'une lésion tumorale, cancéreuse, une spondylarthrite ankylosante ou une infection disco-vertébrale. Le Dr Menkès rappelle que l'intervention chirurgicale ne s'impose que rarement. Elle est envisagée lorsque la douleur d'une violence extrême est « résistante aux antalgiques majeurs, avec impotence fonctionnelle ou surtout complications neurologiques évolutives ». La chirurgie de la hernie discale peut se compliquer d'une spondylodiscite par infection nosocomiale. Autre inconvénient : la paralysie ne régresse pas plus rapidement après la chirurgie qu'avec la seule rééducation. En outre, les douleurs peuvent persister inchangées, voire aggravées.