Revue de presse Arthrolink

Deux Français sur trois carencés en vitamine D - 18/01/2010

En France, 50 % à 70 % de la population présenterait un déficit de vitamine D, une vitamine qui joue un rôle important la prévention de certaines maladies comme l'ostéoporose. Le docteur Fricker, médecin nutritionniste, constate que nombre de ses patients sont carencés et souligne l'utilité de supplémentations ponctuelles en hiver. Mais le Dr Laurent Chevallier insiste sur l'importance d'un encadrement médical rigoureux pour éviter les risques d'intoxication, une recommandation relayée par le docteur Jean-Michel Lecerf, nutritionniste à l'Institut Pasteur de Lille, qui explique que « la limite entre la zone des apports adéquats et la zone d'intoxication, qui entraîne des troubles d'hypertension, de calculs rénaux... est ténue. Il faut donc faire attention au surdosage ». Un nombre croissant de chercheurs suggèrent aujourd'hui de revoir à la hausse les apports conseillés en vitamine D. En avril 2007, quinze scientifiques ont fait paraître dans l'American Journal of Clinical Nutrition un éditorial, en faveur d'une supplémentation de 800 unités internationales (ui), soit 20 microgrammes par jour. Actuellement l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) préconise un apport de vitamine D de 5 microgrammes par jour pour les adultes, les enfants et adolescents de 4 à 19 ans et de 10 microgrammes par jour chez les enfants de 1 à 3 ans, les personnes âgées et femmes enceintes ou qui allaitent.

 

Les chaussures de course usent les articulations - 18/01/2010

Une étude de biomécanique, publiée dans la revue médicale PM&R (American Academy of Physical Medicine and Rehabilitation) suggère que les chaussures de course ne sont pas adaptées à l'anatomie humaine et augmentent les tensions au niveau des articulations. Des chercheurs ont recruté 68 hommes et femmes pratiquant régulièrement le jogging et les ont fait courir sur un tapis d'entraînement, tantôt avec des chaussures de course, tantôt pieds nus. Ils ont observé que les forces de tensions exercées avec des chaussures de sport aux pieds, lors des flexions des genoux et des rotations internes de la hanche, étaient accrues respectivement de 36 % et de 54 % par rapport à une course pieds nus. Pour les genoux, cette augmentation des forces sur les articulations est encore plus marquée que lors d'une marche avec des talons hauts (20 à 26 % de plus par rapport aux pieds nus, contre +36 à +38 % avec les chaussures de sport). D'après les auteurs de cette étude, les coussins d'air, destinés à amortir les chocs des foulées pour protéger le dos, et les voûtes plantaires très renforcées à l'intérieur des chaussures sont à l'origine de l'augmentation des forces. Ces nouveaux modèles de chaussures n'auraient d'ailleurs pas fait diminuer le nombre de blessures observées chez les coureurs réguliers. Rappelons que l'usure des articulations est l'une des causes de l'arthrose du genou.

 

Prévenir et soulager l'arthrose du genou - 18/01/2010

Pour soulager les douleurs dues à l'arthrose du genou, on conseille l'application locale de froid lors d'une poussée inflammatoire. Si nécessaire, des médicaments anti-inflammatoires, par voie orale ou locale, peuvent être prescrits. En cas de poussées très sévères, on peut également avoir recours à des infiltrations de corticoïdes, parfois précédées d'un lavage de l'articulation du genou réalisé en milieu hospitalier pour éliminer les débris cartilagineux. Enfin, des infiltrations d'acide hyaluronique peuvent être proposées. Pour prévenir l'apparition ou l'aggravation des symptômes, il est préférable d'éviter les talons hauts, de pratiquer de l'exercice physique à intensité modérée, en particulier une heure de marche trois fois par semaine, et de garder la ligne. Non seulement, tout kilo superflu pèse sur les articulations, « mais il semblerait aussi que les cellules graisseuses sécrètent des substances inflammatoires qui s'attaquent au cartilage... ».

 

Arthrose : les petits gestes qui font la différence - 24/12/2009

Si l'on se penche sur la prévention des douleurs articulaires liées à l'arthrose, on évoque souvent la nécessité de perdre du poids. Cependant, d'autres précautions paraissent nécessaires. « Des microtraumatismes répétés des tendons ou des ligaments » peuvent en effet favoriser le développement de la maladie, comme le souligne le Professeur René-Marc Flipo, rhumatologue au CHU de Lille. C'est ainsi notamment le cas de certaines mauvaises postures ou de gestes quotidiens que l'on pratique sans ménager son dos et ses genoux ! Parmi les indices révélant qu'un changement de posture pourrait être salutaire, une déformation marquée des chaussures est à surveiller. Elle doit inciter à consulter un podologue.

Douleurs chroniques et risques de chute - 24/12/2009

Des chercheurs américains ont étudié une cohorte de 749 adultes âgés de plus de 70 ans, à qui ils ont adressé des questionnaires de santé. Les questions portaient notamment sur les éventuelles douleurs et chutes enregistrées entre septembre 2005 et janvier 2008. Plus de la moitié des participants étaient tombés au moins une fois au cours de cette période de 18 mois. Les scientifiques se sont aperçus que les personnes âgées souffrant de douleurs musculo-squelettiques chroniques sur deux ou trois articulations avaient 50 % de risques supplémentaires de tomber par rapport aux personnes du même âge ne souffrant d'aucunes douleurs.

Thérapies manuelles contre le mal de dos - 24/12/2009

La manipulation vertébrale, effectuée par un ostéopathe ou un chiropraticien, peut soulager le mal de dos, à condition, explique le Dr Maigne, spécialiste du dos, que « la douleur vienne bien de la colonne vertébrale elle-même et qu'elle ne soit pas liée à une inflammation. La présence d'une tension douloureuse des muscles du dos est un gage de bon résultat car les manipulations ont une action de détente musculaire assez marquée ». Une étude a récemment comparé six essais cliniques menés auprès de 900 lombalgiques. Dans chaque essai, un groupe était traité par ostéopathie, un autre était soumis à un semblant de manipulation, un troisième recevait un traitement antidouleur classique, enfin un quatrième n'avait aucun traitement. Résultats : les patients traités par ostéopathie souffraient moins que les autres, à court et moyen terme (jusqu'à trois mois après la dernière manipulation).

L'huile de lin pour prévenir l'ostéoporose chez les diabétiques - 17/12/2009

Des chercheurs du Centre national de recherche du Caire (Egypte) ont étudié l'effet de l'huile de lin sur le risque d'ostéoporose en post-ménopause et en cas de diabète en recourant à 70 rats femelles dont 30 ont fait l'objet d'une ovariectomie (OVX) pour simuler l'état post-ménopausique tandis qu'un diabète expérimental était induit chez un certain nombre de rongeurs. Après deux mois de supplémentation en huile de lin, des échantillons d'urine et de sang ont été recueillis et le taux d'insulin-like growth factor 1 (IGF-1) et d'ostéocalcine ont été mesurés. Les experts ont alors observé « que ces deux substances étaient présentes à des niveaux plus élevés chez les sujets OVX et OVX diabétiques, mais nettement plus faible dans le groupe non-diabétique OVX. L'étude a également suggéré le fait que les concentrations d'IGF-1 et d'ostéocalcine pourraient être portées à un niveau normal en ajoutant l'huile de lin à l'alimentation ». Enfin, les niveaux urinaires de désoxypyridinoline, un marqueur spécifique de la résorption osseuse associée à l'ostéoporose, qui étaient accrus dans le groupe diabétique, baissaient lorsque les rats recevaient de l'huile de lin. Les chercheurs estiment aussi que « le diabète pourrait avoir un effet plus prononcé sur la santé osseuse que l'ovariectomie » et que «le diabète pourrait représenter un facteur de risque d'ostéoporose supérieur à la baisse des hormones sexuelles associées à la ménopause chez les femmes post-ménopausées ». Elle suggère cependant « que l'huile de lin, de par sa richesse en oméga-3, serait susceptible d'avoir un effet bénéfique sur la densité minérale osseuse et réduirait les marqueurs associés à l'ostéoporose, ce qui laisse supposer qu'une telle supplémentation alimentaire pourrait être bénéfique pour les femmes diabétiques en réduisant leur risque d'ostéoporose ». Harvi M. et al. Impact of feeding flaxseed oil on delaying the development of osteoporosis in ovariectomized diabetic rats. Int. J. Food Safety, Nutrition and Public Health, 2009, 2, 189-201

Les TMS explosent et ça ne devrait pas s'arranger ! - 17/12/2009

Il paraît difficile d'éviter que les troubles musculo-squelettiques ne soient la maladie professionnelle du vingt et unième siècle. Si l'incidence de ces tendinites, douleurs cervicales et autres lombalgies est déjà importante, l'avenir ne paraît guère réjouissant. « Une grande part des individus en âge de travailler en France sont ou seront directement affectés par des TMS au cours des prochaines années, ce qui aura des répercussions sociales et économiques conséquentes pour les individus et leur famille », prédit sombrement un rapport réalisé par un bureau d'étude européen. Aussi semble-t-il urgent de changer les modes de pensée pour permettre aux victimes de ces traumatismes de conserver une activité professionnelle. Le professeur Bruno Fautrel, rhumatologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris) déplore en effet : « Les médecins du travail et les cliniciens envisagent les limitations dues à la maladie (invalidité, mise en retraite anticipée, etc) alors qu'il faudrait se recentrer sur les capacités de la personne » estime-t-il.

 

Pour souffrir d'ostéoporose, il faut faire de vieux os ! - 17/12/2009

Ceux et celles qui nourrissent une aversion pour les produits laitiers n'hésitent pas à en contester l'utilité préventive face au risque d'ostéoporose en arguant du fait que les populations asiatiques, peu férues de laitages en tous genres, ne sont guère sujettes à cette maladie. Un récent rapport de l'International Osteoporosis Foundation vient de battre en brèche ces idées reçues. Ces travaux laissent en effet apparaître que les pays asiatiques connaissent une inexorable augmentation des fractures ostéoporotiques qui semble tout simplement corrélée à l'augmentation de l'espérance de vie. L'exemple de la Chine est à ce titre édifiant : ayant atteint ces dernières années une espérance de vie de 75 ans, elle a parallèlement enregistré une hausse significative du nombre de fractures du col du fémur, qui s'est élevée à 34 % entre 1988 et 1992. Aussi, les experts estiment-ils qu'à l'horizon 2050, plus de la moitié des traumatismes liés à l'ostéoporose surviendront en Asie.

 

Le sport contre les douleurs dorsales - 17/12/2009

Quatre vingt-dix pour cent des douleurs dorsales seraient dues à des modes de vie inadaptés, sédentarité en tête. Le sport apparaît aujourd'hui comme un excellent moyen de prévenir les lombalgies. L'idéal est de pratiquer trois séances hebdomadaires de sport, de 30 minutes au minimum. Les sédentaires doivent se remettre progressivement à l'exercice et s'y adonner régulièrement, en n'oubliant pas de s'échauffer avant chaque entraînement. Pour le Dr Jean-François Elberg, chirurgien orthopédiste, les disciplines les plus indiquées sont « la marche qui, en montée, renforce les abdominaux et, en descente, fait travailler les muscles postérieurs, la natation, surtout le dos crawlé, qui développe aussi bien les ceintures abdominale et lombaire que les épaules et les membres inférieurs, la gymnastique d'entretien qui associe renforcement musculaire et étirements, le vélo qui soulage les pressions au niveau des vertèbres ». Il est conseillé d'associer à ces sports des activités préparatoires comme la musculation ou le stretching. Le Dr Elberg alerte également sur les dangers d'un surentraînement, précisant qu'un forcing brutal est susceptible d'entraîner des accidents discaux et ligamentaires : d'ailleurs « les trois quarts des hernies discales surviennent au cours d'efforts sportifs trop brutaux ».