Revue de presse Arthrolink

Etudes sur troubles rhumatologiques persistantes dus au chikungunya - 18/09/2009

Trois ans après l'épidémie de chikungunya qui a touché 266 000 personnes à la Réunion, une étude clinico-biologique est actuellement en cours afin de déterminer l'évolution des troubles rhumatologiques résultant de cette infection. Jusqu'ici les rares données disponibles provenaient d'études sud-africaines réalisées au cours des années 80 sur des patients jeunes (la moitié étant âgés de moins de 17 ans). Elles montraient que 33 % des patients atteints du chikungunya se plaignaient de troubles rhumatologiques plusieurs mois ou années après l'épisode aigu. Mais le jeune âge des participants et l'absence de recherche des facteurs de risque associés à la persistance des manifestations rhumatologiques constituent les principaux défauts de ces recherches. Les premières études réunionnaises portant sur l'évolution rhumatologique 12 à 18 mois après la survenue de l'infection CHIKV ont rapporté des proportions de troubles articulaires bien plus importants, compris entre 57 % et 65 %. Elles ont permis d'identifier trois facteurs de risque aggravant la persistance des manifestations rhumatologiques : être âgé de plus de 45 ans, rapporter des douleurs intenses et avoir un antécédent d'arthrose. Reste aujourd'hui à confirmer ces résultats et à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents.

Recherches contre l'arthrose à l'INSERM de Nantes - 18/09/2009

Rhumatologue au CHU de Nantes, le Pr Yves Maugars reconnaît que, contre l'arthrose, « les traitements de fond sont peu efficaces ». Ils aident généralement tout au plus à empêcher une dégradation trop rapide. Par ailleurs, les injections d'acide hyaluronique qui permettent la cicatrisation du cartilage au niveau du genou, de l'épaule ou de la cheville, n'ont qu'un effet provisoire. Toutefois la recherche progresse dans ce domaine : à l'unité 791 de l'Inserm de Nantes, des chercheurs développent de nouvelles approches thérapeutiques sous la responsabilité du professeur Jérôme Guicheux. Parce que « contrairement à l'os, dans le cartilage, les cellules ne prolifèrent pas » et que, devenu fibreux, le cartilage ne se restaure plus, le but des scientifiques est « de traiter les petites lésions de départ en apportant des éléments qui vont contribuer à améliorer ses capacités de réparation ». Pour cela, ils utilisent des techniques issues de l'ingénierie tissulaire : « on prélève des cellules souches sur la personne dont il faut réparer le cartilage qu'on associe ensuite à un biomatériau, sous la forme d'un liquide à injecter dans la lésion. Une fois dans la lésion, le mélange durcit et les cellules à l'intérieur vont refaire du cartilage ». Après des travaux menés sur le lapin, puis à la rentrée sur le cheval, les chercheurs espèrent débuter les expérimentations chez l'homme en 2012 et obtenir les autorisations sanitaires en 2013.

 

Gluten, maladie coeliaque et ostéoporose - 18/09/2009

Le gluten est devenu « la nouvelle bête noire nutritionnelle ». Dans les rayons des supermarchés, on assiste à une explosion des produits affichant le label « sans gluten ». Se déclarant « intolérantes au gluten », de plus en plus de personnes préfèrent en limiter la consommation. Indigeste pour certains, le gluten peut être plus nocif encore pour d'autres. Le gluten est effet impliqué dans le développement de la maladie coeliaque, qui peut se manifester par des ballonnements abdominaux douloureux, une fatigue chronique, une dénutrition et des troubles articulatoires ou osseux inexpliqués. Selon l'Association française des intolérants au gluten, 1 personne sur 100 est concernée par cette maladie mais seulement 10 à 20 % des cas sont actuellement diagnostiqués en France. En provoquant la disparition progressive des villosités intestinale, la maladie coeliaque empêche l'absorption correcte des nutriments essentiels à l'organisme. Les carences qui en résultent entraînent une perte de poids excessive, une fatigue importante, ainsi qu'un risque accru d'ostéoporose. Le seul traitement possible est alors l'éviction à vie du gluten.

Arthrose aux Etats-Unis : charge corporelle et charge financière - 18/09/2009

Une récente étude de l'équipe du Dr Franck W. Roemer, de l'université de Boston, révèle que l'arthrose progresse plus rapidement en cas d'obésité, chaque point supplémentaire de l'indice de masse corporelle augmentant de 11 % la perte de cartilage. L'arthrose est ainsi une des maladies associées à l'obésité, pointées du doigt cette semaine pour leur coût financier considérable aux Etats-Unis. Ces pathologies (principalement l'arthrose, le diabète et les maladies cardiovasculaires) représentent près de 10 % de l'ensemble des dépenses de santé américaines, soit environ 147 milliards de dollars (103 milliards d'euros). Il faut dire que le pays compte 26 % de personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. D'après les experts, le montant des dépenses de santé annuelles d'un obèse serait 40 % plus important que celui d'une personne de corpulence normale, soit un coût supplémentaire de 1.429 dollars (1000 euros) chaque année !

Efficacité de la grande consoude contre la lombalgie - 18/09/2009

La phytothérapie est une alternative naturelle intéressante pour soulager la lombalgie, à côté d'autres médecines douces comme l'acupuncture, la mésothérapie, la vitaminothérapie ou l'oligothérapie. Une étude a montré l'efficacité d'une plante en particulier : la grande consoude, également appelée langue-de-vache ou oreilles d'âne. Elle a été testée chez 120 volontaires âgés de 18 à 80 ans, tous atteints de douleurs dorsales ou lombaires aiguës. La moitié des participants devait se masser, toutes les huit heures durant 5 jours consécutifs, avec une pommade contenant 4g d'extrait de racine de grande consoude, l'autre groupe appliquant sans le savoir une pommade placebo. Résultats : « La pommade à base d'extrait de grande consoude abaisse de 95 % la sensation douloureuse lors des mouvements, contre 38 % avec le placebo ». La pommade agit très rapidement puisque dès la première heure 33 % des personnes ayant appliqué la vraie pommade rapportaient un soulagement de la douleur (contre 12 % pour le placebo). Au repos, les douleurs diminuent de 97 % avec la grande consoude, contre 39 % pour le placebo, avec là encore, une rapidité d'action importante puisque la régression est de 43 % dès la première heure, contre 7 % avec le placebo. De plus, la grande consoude s'accompagne de rares effets secondaires, peu intenses : quelques cas d'eczéma, de nausées, rhinite, céphaléesGiannetti B.M. et coll., Br. J. Sports Med., 21 mai 2009.

La pomme grenade pour soulager l'arthrite - 18/09/2009

Une étude américaine publiée dans le Journal of Inflammation suggère que des extraits de pommes grenade pourraient aider à soulager les gens souffrant d'inflammations chroniques. Une équipe de chercheurs de la Case Western Reserve University de Cleveland dans l'Ohio a testé sur des lapins des doses de 175 ml d'extraits de pomme grenade mélangés à du jus. Les échantillons de sang recueillis ont montré que la pomme grenade permettait de réduire l'activité d'une protéine responsable de l'inflammation à la base de certaines maladies, telles que l'arthrite. Selon Tariq M. Haqqi qui a dirigé cette étude, « l'utilisation de tels nutriments pourrait représenter une nouvelle voie complémentaire qui bénéficierait aux patients dans le traitement des inflammations chroniques. » Meenakshi Shukla, Kalpana Gupta, Zafar Rasheed, Khursheed A Khan and Tariq M Haqqi. Bioavailable Metabolites of Pomegranate (Punica granatum L) Fruit Extract Preferentially Inhibit COX2 Activity ex vivo and IL-1b-induced PGE2 Production in Articular Cartilage Chondrocytes in vitro. Journal of Inflammation.

 

Des aliments anti-arthrose - 18/09/2009

Certains aliments sont à privilégier en cas d'arthrose. En 2005, une étude américaine a démontré les bénéfices des crucifères (navet, brocoli, chou-fleur, chou rouge, etc.) dans la prévention de cette maladie car ils renferment des antioxydants et des glucosinolates qui « empêchent la destruction des cellules du cartilage en bloquant les processus inflammatoires dans l'articulation ». Il convient de mettre des légumes crucifères au moins 2 fois par semaine dans son assiette, de préférence consommés crus ou cuits à la vapeur. Le cassis est un autre aliment dont l'action anti-inflammatoire a de très bons résultats dans la prise en charge de l'arthrose de l'articulation du genou. Enfin, en 2001, des chercheurs américains ont testé le gingembre dans l'arthrose : « après 6 semaines, les patients étudiés se déplaçaient avec plus de facilité, leurs douleurs étaient moins fortes et leurs articulations moins raides. Des signes que leur arthrose s'était grandement améliorée ». Le caractère fortement anti-inflammatoire du gingembre s'explique par la présence de différents composés : gingérols, shoagols et paradols.

Peut-on faire du sport avec une prothèse? - 18/09/2009

Le sport est conseillé aux personnes souffrant d'arthrose car la sédentarité diminue la capacité de régénération du cartilage et accroît le risque de surpoids. Or, les kilos excédentaires aggravent la pression exercée sur le squelette et « la graisse présente autour de la capsule articulaire libère des substances pro-inflammatoires qui rongent le cartilage ». Toutefois la pratique du sport à outrance est délétère pour les articulations et « peut marquer le début d'une triste dégénérescence qui peut aboutir à la disparition complète du beau manteau cartilagineux ». Enfin, les porteurs de prothèses doivent également être prudents avec la pratique sportive. Le matériau souple qui recouvre les surfaces d'appui de la prothèse, le polyéthylène, s'érode à une vitesse proportionnelle aux pressions subies. On estime ainsi que la prothèse d'un sportif s'use en moyenne à hauteur de 0,39 mm/an, contre 0,1 mm/an chez un sédentaire. Les disciplines dites « portées » (en position debout) sont donc à pratiquer avec modération et, de préférence, sur des surfaces souples (sur terre battue pour le tennis plutôt que sur sol dur). Les sports à privilégier sont le vélo et la natation.

 

Calcium : apports en danger - 18/09/2009

Depuis plusieurs années se répend l'idée selon laquelle les produits laitiers seraient à l'origine d'une grande variété de maladies comme certains cancers, l'obésité, le diabète, la sclérose en plaques et l'otite. Les « anti-lait » suggèrent même que le calcium des produits laitiers augmente le risque d'ostéoporose et de fractures osseuses. Un comble pour de nombreux experts scientifiques qui s'insurgent contre cette croyance ! En France, la consommation de lait et de fromages assure près des deux tiers de l'apport actuel en calcium. Il serait donc dangereux que le procès contre les produits laitiers arrive à convaincre davantage d'adeptes. Rares sont en effet les « autres aliments courants riches en calcium » : certains crucifères, des fruits secs et autres amandes, des petits poissons avec arêtes et quelques eaux minérales calciques Rappelons que l'Afssa a fixé en 2001 les apports nutritionnels conseillés en calcium à 900 mg par jour pour les adultes et 1 200 mg pour les adolescents, les femmes ménopausées et les personnes âgées.

Comment différencier l'arthrose de l'arthrite ? - 18/09/2009

Pour différencier l'arthrose de l'arthrite, il suffit de décrire les douleurs ressenties dans les articulations. On peut ainsi très simplement savoir de quelle affection on souffre. L'arthrose correspond à une usure mécanique de l'articulation. La douleur est donc ressentie lors des mouvements et en position debout ou assise prolongée. Atténuée le matin, elle a tendance à s'intensifier au fil de la journée. Enfin, les articulations les plus fréquemment touchées par l'arthrose sont celles de la hanche, du genou et de la colonne vertébrale. L'arthrite est une inflammation de l'articulation provoquant un gonflement, une rougeur et un échauffement. Les souffrances qu'elle inflige ont « la particularité d'être permanentes, même la nuit. Pire, elle réveille au cours de la deuxième partie de la nuit ». La douleur est maximale le matin. Et les articulations le plus souvent atteintes par l'arthrite sont celles du poignet, des pieds et parfois les vertèbres.