Posturologie à Saint-Juéry - 18/09/2009

Les spécialistes estiment que 40 % des femmes de plus de 50 ans souffriront d'une fracture due à l'ostéoporose avant la fin de leur vie. Chez les patientes de cette catégorie d'âge, le risque fracturaire est de 18 % pour le col du fémur, de 16 % pour une fracture vertébrale et de 16 % pour la fracture de Pouteau-Colles, contre respectivement 6 %, 5 % et 2,5 % chez les hommes. Pour un niveau de densité minérale osseuse donné, ce risque de fracture varie en fonction de l'âge et de la présence d'autres facteurs, comme les antécédents personnels et familiaux, la minceur, la prise de corticoïdes et les facteurs de risque de chute.
En France, seuls 15 % des élèves ont un cartable dont le poids est conforme aux normes fixées par l'Education nationale. En moyenne, leur besace pèse 10 % du poids de leur corps. Combiné à des mauvaises postures et un manque d'activité physique, le port de cette charge lourde est une des causes du mal de dos chez l'enfant. La campagne de dépistage des douleurs lombaires de l'écolier («Mtondos »), organisée par la fédération des conseils de parents d'élèves et le syndicat des kinésithérapeutes, s'est achevée cette semaine. Dans bien des cas, les kinés participant à cette opération ont conseillé aux parents de profiter des vacances pour faire pratiquer des activités physiques à leurs enfants, en choisissant celles qui respectent leur dos tout en le tonifiant, au premier rang desquelles la natation.
Une récente étude publiée dans l'édition d'août de la revue Radiology indique que le risque d'arthrose progresse plus rapidement en cas de surpoids ou d'obésité. L'équipe du Dr Frank W Roemer, de l'Université de Boston, a suivi pendant 30 mois 336 patients souffrant d'arthrose. Elle a découvert que chaque point supplémentaire de l'indice de masse corporelle augmentait de 11 % la perte de cartilage. Il semblerait que l'excès de poids use plus rapidement les cartilages des genoux et les rend ainsi plus vulnérables à la maladie. Cette étude confirme d'une certaine manière ce qu'on savait déjà, à savoir que la perte de poids est un facteur essentiel pour ralentir la progression de l'arthrose. Roemer FW et coll. Radiology, August 2009
Rhumatologue au CHU de Nantes, le Pr Yves Maugars reconnaît que, contre l'arthrose, « les traitements de fond sont peu efficaces ». Ils aident généralement tout au plus à empêcher une dégradation trop rapide. Par ailleurs, les injections d'acide hyaluronique qui permettent la cicatrisation du cartilage au niveau du genou, de l'épaule ou de la cheville, n'ont qu'un effet provisoire. Toutefois la recherche progresse dans ce domaine : à l'unité 791 de l'Inserm de Nantes, des chercheurs développent de nouvelles approches thérapeutiques sous la responsabilité du professeur Jérôme Guicheux. Parce que « contrairement à l'os, dans le cartilage, les cellules ne prolifèrent pas » et que, devenu fibreux, le cartilage ne se restaure plus, le but des scientifiques est « de traiter les petites lésions de départ en apportant des éléments qui vont contribuer à améliorer ses capacités de réparation ». Pour cela, ils utilisent des techniques issues de l'ingénierie tissulaire : « on prélève des cellules souches sur la personne dont il faut réparer le cartilage qu'on associe ensuite à un biomatériau, sous la forme d'un liquide à injecter dans la lésion. Une fois dans la lésion, le mélange durcit et les cellules à l'intérieur vont refaire du cartilage ». Après des travaux menés sur le lapin, puis à la rentrée sur le cheval, les chercheurs espèrent débuter les expérimentations chez l'homme en 2012 et obtenir les autorisations sanitaires en 2013.