Revue de presse Arthrolink

Un couteau ergonomique pour articulation douloureuse - 18/09/2009

La déléguée générale de l'Association nationale de défense contre l'arthrite rhumatoïde (ANDAR) pour l'Aveyron, le Tarn, le Cantal et la Lozère est à l'initiative de la création d'un couteau ergonomique de marque Laguiole, spécialement conçu pour les personnes souffrant des articulations du poignets. C'est au cours d'un séjour de rééducation, après une lourde chirurgie des pieds, qu'Yvette a eu cette idée originale : « Là-bas, le personnel était obligé de me couper la viande » explique-t-elle. Elle charge alors Alain Chambon, coutelier créateur chez Laguiole, de concevoir un couteau ergonomique, différent des modèles existants, c'est-à-dire plus pratique (capable de se plier) et plus esthétique. Plié, le couteau ressemble à un couteau classique mais, une fois ouvert, « la lame, surmontée de la traditionnelle abeille qui lui confère une meilleure préhension, se retrouve dans l'axe du poignet, ce qui permet de l'utiliser sans forcer sur l'articulation douloureuse ». Il est vendu au prix de 40 €.

Un traitement annuel pour l'ostéoporose - 18/09/2009

Bien que les femmes d'âge mûr soient généralement concernées par l'ostéoporose (une enquête récente a révélé que 73 % des patientes de plus de 50 ans avaient déjà évoqué cette maladie en consultation), elles négligent trop souvent leur traitement. Ainsi une patiente sur deux arrête de prendre ses médicaments au bout d'un an, ce qui est insuffisant pour consolider les os. Ce paradoxe s'explique par le fait que l'ostéoporose est une pathologie silencieuse et indolore, tant qu'une fracture n'est pas survenue. Il existe désormais dans la classe de médicaments anti-ostéoporose la plus prescrite, un traitement annuel, plus pratique et facile à suivre. Il consiste en une perfusion d'un quart d'heure pouvant être réalisée à domicile par une infirmière et s'adresse en priorité aux femmes minces, qui fument, présentent des antécédents de fragilité osseuse ou une ostéodensitométrie perturbée. Toutefois ce traitement ne dispense pas de la prise régulière de calcium et de vitamine D.

Des stages « Réflexes santé » contre l'ostéoporose - 18/09/2009

Dans le Nord, la Caisse primaire d'assurance maladie et l'association « Sport Action » s'associent pour proposer un cycle de 10 stages de prévention intitulés « Réflexes santé ». Il s'agit d'ateliers du « bien vieillir » qui seront proposés chaque semaine entre le 3 juillet et le 4 septembre, au relais de la santé de la CPAM de Boulogne-sur-Mer. Parmi les pathologies de la vieillesse ciblées, l'ostéoporose occupe une bonne place. La maladie représente chez les femmes âgées un important facteur de risque de fractures. En France, chaque année, 130 000 femmes sont ainsi victimes d'une fracture liée à l'ostéoporose. Bien vieillir, c'est bien manger, bien bouger, et bien dormir. Aussi les stages aborderont-ils de nombreux sujets comme l'équilibre alimentaire, le sommeil, la respiration, l'apprentissage des bonnes positions pour prévenir les problèmes de dos, l'étirement des grands groupes musculaires et des moyens ludiques de mobiliser les articulations.

Craquements inoffensifs et dangereux - 18/09/2009

La manie qui consiste à se faire craquer les doigts n'est pas dangereuse. Le Pr Maxime Dougados, rhumatologue à l'hôpital Cochin de Paris, explique qu'elle « ne provoque pas de destruction articulaire ». Le bruit du craquement est « simplement dû à l'éclatement d'une bulle d'air qui sépare les surfaces articulaires ». Toutefois il faut être attentif à un autre phénomène plus inquiétant : si en marchant, on perçoit un craquement au niveau du genou ou de la hanche, cela peut être là le signe d'une maladie du cartilage, comme l'arthrose. Il faut alors consulter son médecin.

Ostéoporose : les bienfaits du régime méditerranéen - 18/09/2009

Si la génétique détermine 60 à 80 % de la masse osseuse, l'alimentation et l'activité physique ont également une incidence sur le capital osseux. Une étude parue dans le Journal of the American College of Nutrition montre qu'un « régime proche du régime méditerranéen peut contribuer à l'acquisition d'un pic de masse osseuse appréciable » pendant l'adolescence, permettant de prévenir plus tard le risque d'ostéoporose. Une vingtaine de garçons âgés de 13 ans ont été suivis pendant deux périodes différentes : la première de trois jours, au cours de laquelle ils se sont nourris comme ils le faisaient habituellement, la deuxième d'un mois avec un régime alimentaire proche du régime méditerranéen. Si l'apport quotidien total en calcium ne différait pas d'une période à l'autre, « la variété des sources dans la phase ‘méditerranéenne' était nettement supérieure à celle de l'alimentation habituelle des adolescents ». Les chercheurs ont observé que ce régime permettait aux adolescents de mieux absorber et retenir le calcium et « les mesures des marqueurs biologiques témoignaient d'un turn over nettement plus intense sous alimentation méditerranéenne ». L'alimentation méditerranéenne permettrait ainsi, selon eux, d'améliorer l'utilisation du calcium dans le squelette. Seiquer I et coll. : A Mediterranean dietary style improves calcium utilization in healthy male adolescents. J Am Coll Nutr 2008; 4: 454-62.

Etudes sur troubles rhumatologiques persistantes dus au chikungunya - 18/09/2009

Trois ans après l'épidémie de chikungunya qui a touché 266 000 personnes à la Réunion, une étude clinico-biologique est actuellement en cours afin de déterminer l'évolution des troubles rhumatologiques résultant de cette infection. Jusqu'ici les rares données disponibles provenaient d'études sud-africaines réalisées au cours des années 80 sur des patients jeunes (la moitié étant âgés de moins de 17 ans). Elles montraient que 33 % des patients atteints du chikungunya se plaignaient de troubles rhumatologiques plusieurs mois ou années après l'épisode aigu. Mais le jeune âge des participants et l'absence de recherche des facteurs de risque associés à la persistance des manifestations rhumatologiques constituent les principaux défauts de ces recherches. Les premières études réunionnaises portant sur l'évolution rhumatologique 12 à 18 mois après la survenue de l'infection CHIKV ont rapporté des proportions de troubles articulaires bien plus importants, compris entre 57 % et 65 %. Elles ont permis d'identifier trois facteurs de risque aggravant la persistance des manifestations rhumatologiques : être âgé de plus de 45 ans, rapporter des douleurs intenses et avoir un antécédent d'arthrose. Reste aujourd'hui à confirmer ces résultats et à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents.

Recherches contre l'arthrose à l'INSERM de Nantes - 18/09/2009

Rhumatologue au CHU de Nantes, le Pr Yves Maugars reconnaît que, contre l'arthrose, « les traitements de fond sont peu efficaces ». Ils aident généralement tout au plus à empêcher une dégradation trop rapide. Par ailleurs, les injections d'acide hyaluronique qui permettent la cicatrisation du cartilage au niveau du genou, de l'épaule ou de la cheville, n'ont qu'un effet provisoire. Toutefois la recherche progresse dans ce domaine : à l'unité 791 de l'Inserm de Nantes, des chercheurs développent de nouvelles approches thérapeutiques sous la responsabilité du professeur Jérôme Guicheux. Parce que « contrairement à l'os, dans le cartilage, les cellules ne prolifèrent pas » et que, devenu fibreux, le cartilage ne se restaure plus, le but des scientifiques est « de traiter les petites lésions de départ en apportant des éléments qui vont contribuer à améliorer ses capacités de réparation ». Pour cela, ils utilisent des techniques issues de l'ingénierie tissulaire : « on prélève des cellules souches sur la personne dont il faut réparer le cartilage qu'on associe ensuite à un biomatériau, sous la forme d'un liquide à injecter dans la lésion. Une fois dans la lésion, le mélange durcit et les cellules à l'intérieur vont refaire du cartilage ». Après des travaux menés sur le lapin, puis à la rentrée sur le cheval, les chercheurs espèrent débuter les expérimentations chez l'homme en 2012 et obtenir les autorisations sanitaires en 2013.

 

Gluten, maladie coeliaque et ostéoporose - 18/09/2009

Le gluten est devenu « la nouvelle bête noire nutritionnelle ». Dans les rayons des supermarchés, on assiste à une explosion des produits affichant le label « sans gluten ». Se déclarant « intolérantes au gluten », de plus en plus de personnes préfèrent en limiter la consommation. Indigeste pour certains, le gluten peut être plus nocif encore pour d'autres. Le gluten est effet impliqué dans le développement de la maladie coeliaque, qui peut se manifester par des ballonnements abdominaux douloureux, une fatigue chronique, une dénutrition et des troubles articulatoires ou osseux inexpliqués. Selon l'Association française des intolérants au gluten, 1 personne sur 100 est concernée par cette maladie mais seulement 10 à 20 % des cas sont actuellement diagnostiqués en France. En provoquant la disparition progressive des villosités intestinale, la maladie coeliaque empêche l'absorption correcte des nutriments essentiels à l'organisme. Les carences qui en résultent entraînent une perte de poids excessive, une fatigue importante, ainsi qu'un risque accru d'ostéoporose. Le seul traitement possible est alors l'éviction à vie du gluten.

Arthrose aux Etats-Unis : charge corporelle et charge financière - 18/09/2009

Une récente étude de l'équipe du Dr Franck W. Roemer, de l'université de Boston, révèle que l'arthrose progresse plus rapidement en cas d'obésité, chaque point supplémentaire de l'indice de masse corporelle augmentant de 11 % la perte de cartilage. L'arthrose est ainsi une des maladies associées à l'obésité, pointées du doigt cette semaine pour leur coût financier considérable aux Etats-Unis. Ces pathologies (principalement l'arthrose, le diabète et les maladies cardiovasculaires) représentent près de 10 % de l'ensemble des dépenses de santé américaines, soit environ 147 milliards de dollars (103 milliards d'euros). Il faut dire que le pays compte 26 % de personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. D'après les experts, le montant des dépenses de santé annuelles d'un obèse serait 40 % plus important que celui d'une personne de corpulence normale, soit un coût supplémentaire de 1.429 dollars (1000 euros) chaque année !

Efficacité de la grande consoude contre la lombalgie - 18/09/2009

La phytothérapie est une alternative naturelle intéressante pour soulager la lombalgie, à côté d'autres médecines douces comme l'acupuncture, la mésothérapie, la vitaminothérapie ou l'oligothérapie. Une étude a montré l'efficacité d'une plante en particulier : la grande consoude, également appelée langue-de-vache ou oreilles d'âne. Elle a été testée chez 120 volontaires âgés de 18 à 80 ans, tous atteints de douleurs dorsales ou lombaires aiguës. La moitié des participants devait se masser, toutes les huit heures durant 5 jours consécutifs, avec une pommade contenant 4g d'extrait de racine de grande consoude, l'autre groupe appliquant sans le savoir une pommade placebo. Résultats : « La pommade à base d'extrait de grande consoude abaisse de 95 % la sensation douloureuse lors des mouvements, contre 38 % avec le placebo ». La pommade agit très rapidement puisque dès la première heure 33 % des personnes ayant appliqué la vraie pommade rapportaient un soulagement de la douleur (contre 12 % pour le placebo). Au repos, les douleurs diminuent de 97 % avec la grande consoude, contre 39 % pour le placebo, avec là encore, une rapidité d'action importante puisque la régression est de 43 % dès la première heure, contre 7 % avec le placebo. De plus, la grande consoude s'accompagne de rares effets secondaires, peu intenses : quelques cas d'eczéma, de nausées, rhinite, céphaléesGiannetti B.M. et coll., Br. J. Sports Med., 21 mai 2009.