Revue de presse Arthrolink

Le mal de dos chronique chez la femme - 27/02/2012

Les femmes sont les plus exposées aux douleurs chroniques dorsales. A cela plusieurs raisons, comme l'explique le Pr Maigne, rhumatologue à l'Hôtel Dieu, « Leur musculature est plus faible que celle des hommes au niveau du cou. De plus, elles sont souvent soumises à un stress important du fait de leur double journée et ont tendance à contracter leurs muscles des épaules. Enfin, leur colonne est sans doute un peu plus fragile que celles des hommes ». Lorsqu'une douleur de dos s'installe, il est essentiel d'en déceler l'origine, surtout après la ménopause. «Après 50 ans, quatre femmes sur dix présenteront une fracture d'ostéoporose avant la fin de leur vie et parmi ces fractures, un tiers seront des fractures vertébrales», rappelle le Pr Orcel, rhumatologue à Lariboisière. Un bilan permet parfois de constater une première fracture vertébrale passée inaperçue. «Une fracture vertébrale est aussi le signe d'une ostéoporose qu'il va falloir prendre en charge pour éviter qu'une seconde fracture ne survienne. En effet, ce risque de récidive est important: de l'ordre de 20 % dans l'année qui suit la première fracture.» note le spécialiste.

Contre l'ostéoporose, les plateformes vibrantes sont inefficaces - 27/02/2012

Les plateformes vibrantes sont des appareils favorisant la perte de poids et l'augmentation de la puissance musculaire. Grâce à des opérations de communication actives, leurs fabricants ont cherché à faire reconnaître d'autres vertus « santé » à ces équipements, comme dans le domaine de la prévention de l'ostéoporose. Des scientifiques canadiens se sont penchés sur le bien-fondé de ces allégations en réalisant une étude auprès de 202 femmes ménopausées, divisées en deux groupes. Le premier a pratiqué chaque jour pendant un an 20 minutes d'exercice sur des plateformes vibrantes, le second n'a réalisé aucun exercice particulier. Dans les deux groupes, une mesure de la densité minérale osseuse (DMO) a été effectuée à deux reprises, au début puis à la fin du suivi. Résultats : les auteurs ont observé une perte de densité osseuse absolument similaire dans les deux groupes.

 

Ostéoporose : le mauvais rôle de la sérotonine - 27/02/2012

Des chercheurs de l'Unité mixte de recherche 606 « Os et Articulation » (Inserm/Université Paris Diderot), associés au laboratoire de biochimie de l'hôpital Lariboisière et au laboratoire "Cytokines, hématopoïèse et réponse immune" (CNRS/Université Paris Descartes) de l'hôpital Necker à Paris, ont étudié de près le rôle de la sérotonine dans la dégradation des os. Ils ont découvert que cet effet sur le tissu osseux n'était pas dû à la sérotonine « circulante » mais à une production de sérotonine nouvelle. « Nos travaux montrent que la sérotonine est produite localement dans un site inattendu : le tissu osseux. Elle est synthétisée par les ostéoclastes, ces cellules osseuses en charge de résorber l'os » explique Marie Christine de Vernejoul, chercheur à l'Inserm. Ces résultats publiés dans les PNAS suggèrent que des médicaments modulant les effets de la sérotonine, comme les antidépresseurs ou les antimigraineux, pourraient modifier dans un sens ou dans l'autre l'équilibre délicat entre formation et dégradation des os dans l'organisme.

Fibromyalgie : la marche comme étalon ! - 27/02/2012

La fibromyalgie toucherait en France entre 2 % et 4 % de la population. Les caractéristiques propres à ce syndrome douloureux chronique et diffus compliquent le diagnostic. Pour permettre de quantifier « de façon objective l'intensité de la maladie », l'entreprise Centaure Métrix à Evry vient de mettre au point un test de marche qui utilise un appareil créé en 1995 par l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA). Celui-ci a été conçu à l'origine pour mesurer la vitesse de marche. Le test consiste à faire marcher le patient pendant une dizaine de minutes, équipé d'un boîtier fixé autour de la taille. L'appareil mesure la cadence du déplacement, la longueur et la régularité des pas, l'onde de choc et la puissance mécanique du marcheur. « Une diminution de la puissance des mouvements peut nous permettre de mesurer l'intensité de la douleur chronique. C'est ce que l'on appelle la « kinésiophobie ». C'est-à-dire la crainte du mouvement. Les patients souffrent, donc ils ont peur du mouvement et de la douleur qu'il pourrait occasionner. Par conséquent, ils bougent moins. C'est en somme, un cercle vicieux. Grâce à ces données, nous pouvons classer les patients en sous-groupes et ainsi adapter les traitements à chacun » explique le Dr Bernard Auvinet, président Centaure Métrix et rhumatologue à Laval. Le système est d'ores et déjà proposé au Centre de Rééducation du CHU de Grenoble. À terme, il devrait permettre de mieux connaître la fibromyalgie et d'adapter au mieux les traitements.

Des solutions variées pour la coxarthrose - 07/12/2011

Avant de recourir à des solutions chirurgicales, l'arthrose de la hanche peut être soulagée par une panoplie de traitements variés. L'homéopathie et la phytothérapie (harpagophytum, cassis) s'avèrent souvent utiles en complément ou à la place des anti-inflammatoires. Si la douleur persiste, des infiltrations de corticoïdes sous contrôle radiologique ou échographique peuvent être pratiquées, à raison de trois injections par an et par articulation. Elles sont généralement efficaces jusqu'à deux mois. Les cures thermales et les séances de kinésithérapie ont l'avantage de soulager durablement et d'entretenir la mobilité. Enfin, il existe les aides techniques comme la canne qui, utilisée du côté opposé à la douleur, limite la dégradation de l'articulation et les semelles orthopédiques sur mesure qui permettent de réduire les chocs et donc l'agression du cartilage. Les sports conseillés sont ceux qui peuvent être pratiqués sans à-coups : marche rapide plutôt que course à pied, yoga, taï-chi, natation, ski de fond, aviron et même vélo.

Non au rugby après la chirurgie pour arthrose du genou ! - 07/12/2011

Le genou est une articulation portante particulièrement innervée. Le Pr Jean-Henri Jaeger, chirurgien orthopédique à l'IM2S à Monaco, explique qu'il existe deux types de douleurs : « celles d'origine traumatique, survenant après un accident sportif qui a provoqué une fissure d'un ménisque, une rupture d'un ligament ou un enfoncement du cartilage, et les douleurs dues à l'arthrose dégénérative. » Cette dernière peut survenir sous l'influence de plusieurs facteurs, comme des séquelles d'une chirurgie d'ablation du ménisque, un surpoids ou l'existence d'un traumatisme, parfois même très ancien. « Le simple fait de se cogner fortement un genou contre une table ou, pour un skieur par exemple, de rentrer genoux fléchis contre un bloc de glace peut provoquer des contusions du cartilage qui vont faire mal très longtemps après » note-t-il. Les traitements médicaux et rhumatologiques (chondroprotecion, viscosupplémentation, etc.) suffisent généralement à soulager les patients qui consultent précocement. Mais, à un stade tardif, le recours à la chirurgie peut être nécessaire. Il s'agit alors soit de pratiquer une réaxation (ou ostéotomie), soit de poser une prothèse. Après de telles opérations, reprendre le sport est parfaitement possible, à condition toutefois de choisir la bonne discipline : « oui au footing sur un bon terrain, à du ski sur de la bonne neige ou encore à du tennis en double sur un terrain mou Non au rugby ou au tennis en simple sur du dur ! » résume le Pr Jaeger.

Une imprimante 3D pour reconstituer les os - 07/12/2011

Une équipe de scientifiques de l'Université de l'Etat de Washington a testé la reconstitution d'os ou de parties d'os grâce à l'utilisation d'une imprimante 3D disponible dans le commerce, initialement destinée à concevoir des objets métalliques. L'imprimante utilise un composé de céramique à base de phosphate de calcium, avec l'ajout de silicium et d'oxyde de zinc permettant de renforcer le matériau final. Ces travaux publiés le 29 novembre dans la revue Dental Materials sont prometteurs puisque les premiers prototypes, créés et testés sur des lapins et des rats, ont été satisfaisants. À terme, l'objectif est de remplacer les prothèses métalliques actuelles en chirurgie dentaire ou orthopédique, et de pouvoir concevoir de nouveaux traitements contre l'ostéoporose. Toutefois, le professeur Susmita Bose, qui participe au projet, estime qu'il faudra attendre encore au moins une décennie avant d'obtenir une machine fiable et à un tarif abordable.

L'inquiétante progression des maladies professionnelles - 28/11/2011

Le baromètre de la prévention des risques professionnels 2011, publié par DEKRA Industrial, spécialiste de l'inspection et de la certification, montre que les accidents sur le lieu de travail ont été quasiment divisés par deux en l'espace de cinq ans. À l'inverse de cette tendance, les maladies professionnelles sont passées, pour leur part, de 8 000 à près de 50 000 cas entre 1998 et 2009, soit une progression annuelle de 18 % en moyenne depuis une décennie. Près de trois-quarts d'entre elles concernent des troubles musculo-squelettiques (TMS), une catégorie de pathologies large dans laquelle on regroupe notamment les tendinites, les hernies discales ou les lombalgies. D'après la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, l'indemnisation des TMS a coûté, en 2008, 787 millions d'euros aux entreprises pour les actifs du régime général.

 

Ostéoporose : les initatives de l'Aflar - 28/11/2011

L'Association française de lutte antirhumatismale (Aflar) a ouvert depuis le 1e octobre un service d'écoute téléphonique baptisé « Allo Ostéoporose ». Au numéro Azur 0810 43 03 43 (prix d'un appel local depuis un poste fixe), des bénévoles répondent chaque jour de 9h à 17h à toutes les questions concernant cette maladie associée à un risque élevé de fractures. En prévision de la Journée mondiale contre l'ostéoporose qui se tiendra le 20 octobre prochain, l'association a également édité un document d'alerte, « Le voleur d'os », disponible sur son site (www.aflar.org) et dans tous les cabinets de rhumatologie de France.

 

Une nouvelle molécule pour soulager l'arthrose de la main - 28/11/2011

Le sulfate de chondroïtine est prescrit pour atténuer les symptômes d'arthrose du genou ou de la hanche. Des chercheurs de l'Hôpital universitaire de Genève ont voulu vérifier si cette molécule pouvait être aussi efficace sur l'arthrose de la main. Pour cela, ils ont mené une étude clinique contre placebo sur 162 patients suivis pendant six mois. La prise quotidienne de sulfate de chondroïtine a permis aux participants de diminuer leur douleur et de retrouver un meilleur usage de leurs mains. Autre point positif : ce traitement n'entraîne pas d'effets secondaires, à la différence des anti-inflammatoires non-stéroïdiens, sont souvent mal tolérés par les personnes âgées. Toutefois il a fallu attendre en moyenne 3 mois avant de voir les premiers effets bénéfiques du sulfate de chondroïtine sur ce type d'arthrose. D'après les auteurs de l'étude publiée dans la revue Arthritis & Rheumatism, la meilleure stratégie consisterait donc à prescrire des anti-inflammatoires en attendant que le sulfate de chondroïtine agisse.