Revue de presse Arthrolink

Le massage semble efficace contre la lombalgie - 03/02/2011

Les revues systématiques Cochrane, qui consistent à identifier, évaluer et synthétiser toutes les études publiées ou non traitant d'un sujet donné, viennent de se pencher sur l'intérêt du massage dans le traitement et la prise en charge des douleurs de la lombalgie. Treize études contrôlées randomisées ont été retenues. Dans deux d'entre elles, le massage était comparé à un traitement placebo : il a été démontré qu'il offrait une efficacité supérieure à l'absence de traitement à la fois sur le court et le long terme. Dans 8 autres études, le massage a été comparé à d'autres traitements actifs. Il s'est avéré que sa portée thérapeutique était similaire à celle des exercices et plus importante que celle de la mobilisation passive, la relaxation, les thérapies physiques, l'acupuncture et l'éducation thérapeutique. Deux études ont comparé des techniques différentes : l'une conclut que le massage suédois s'avère moins pertinent que le massage chinois, l'autre que le premier est aussi efficace que le massage thaïlandais. Enfin, une étude a montré que la réflexothérapie plantaire était sans intérêt sur la douleur et l'aspect fonctionnel. Les auteurs concluent que le massage peut être bénéfique pour les patients souffrant de lombalgie subaiguë ou chronique, notamment lorsqu'il est combiné à des exercices et à de l'éducation thérapeutiques. Ses effets se poursuivent au moins un an après la fin du traitement chez les patients lombalgiques chroniques.

 

De la (petite) bière contre l'ostéoporose - 27/01/2011

L'équipe du Dr Ramón Estruch, à Barcelone, a étudié l'impact de la consommation de bière chez 1 249 volontaires âgés de plus de 57 ans. Il s'avère que boire deux bières peu alcoolisées (entre 4,5 % et 7 %, degrés espagnols) par jour pour les hommes et une bière quotidienne pour les femmes a un effet positif sur la santé. « Cela augmente l'HDL, intervient dans l'oxydation du mauvais cholestérol, a un effet anti-inflammatoire, améliore le métabolisme du glucose et influe positivement sur la coagulation » a expliqué le principal auteur de cette étude au journal El Pais. Une alimentation équilibrée, couplée à une consommation raisonnable de bière, serait ainsi corrélée à une « moindre prévalence de problèmes dépressifs, cardiovasculaires, d'arthrose, d'ostéoporose et certains types de cancer ».

 

Lien entre la prise d'anti-épileptiques et le risque accru de fracture chez les personnes âgées - 27/01/2011

Une étude canadienne parue dans le numéro de janvier 2011 des Archives of Neurology révèle un lien entre les médicaments anti-épileptiques et un risque accru de fracture. Les chercheurs ont passé en revue les dossiers médicaux de 60 000 personnes de plus de 50 ans, dont 15 792 patients ayant été victimes d' une fracture non traumatique entre 1996 et 2004. Ils les ont comparés à un groupe témoin de 47 289 personnes n'ayant pas eu de fracture. Les résultats indiquent que la plupart des médicaments utilisés pour le traitement de l'épilepsie sont associés à un risque accru de fracture non traumatique, l'augmentation du risque allant de 24 % à 91 %, selon le médicament administré. Des études futures devraient explorer l'intérêt de prescrire aux personnes sous traitement anti-épileptique des mesures préventives comme la vérification de la densité osseuse, la prise de suppléments de calcium, de vitamine D ou de médicaments contre l'ostéoporose pour atténuer les risques.

 

Un marathonien à l'ossature rajeunie - 27/01/2011

La science se penche actuellement sur le cas de Martin Parnell, un cinquantenaire qui a décidé, pour la bonne cause, de courir l'équivalent de 250 marathons en une année. Cherchant à recueillir 250 000 $ au profit de l'organisme de bienfaisance « Right to Play », cet ingénieur canadien a ainsi usé plus de 25 paires de chaussures et cumulé 12 millions de pas en l'espace d'un an. Il a accepté que des spécialistes de l'Université de Calgary étudient son organisme. Selon eux, son métabolisme aurait rajeuni : les examens aux rayons X montreraient en particulier une usure quasi inexistante de son ossature. Les résultats de leurs recherches pourraient être utilisés dans la lutte contre l'ostéoporose.

 

Ostéoporose : des outils pour mieux dépister les risques - 20/01/2011

En France, l'ostéoporose provoque 130 000 fractures chaque année. L'Afssaps recommande un traitement lorsqu'il y a déjà eu une fracture de fragilité. Dans les autres cas, le traitement se discute en fonction des facteurs de risques et de l'âge. « Il ne faut certainement pas traiter tout le monde, mais seulement les femmes à plus haut risque de fracture », précise le Pr Bernard Cortet, rhumatologue et secrétaire général du Groupe de recherche et d'information sur les ostéoporoses (Grio). Ce spécialiste insiste sur l'importance du dépistage, précisant que la moitié des femmes atteintes de la maladie ne sont pas diagnostiquées. Il explique que les médecins disposent d'un questionnaire en ligne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Frax, pour les aider à prédire le risque de fracture dans les dix années, mais déplore que cet outil soit encore trop peu utilisé. Sur le site Grio.org, tout un chacun peut trouver un autre outil pour évaluer son risque d'ostéoporose et faire un test en ligne pour déterminer si ses apports quotidiens en calcium sont suffisants.

 

Thermalisme et perte de poids - 20/01/2011

Une étude menée par l'Association française pour la Recherche thermale (AFRETh) dans les stations thermales de Brides-les-Bains, Capvern, Vals, Vichy et Vittel montre que le thermalisme constitue une alternative efficace pour perdre du poids durablement. Cette étude baptisée Maâthermes a porté sur 206 femmes et 51 hommes, âgés en moyenne de 51 ans et dont l'IMC était compris entre 27 kg/m2 et 35 kg/m2. « Nous avons comparé les résultats d'une cure thermale de 3 semaines à ceux d'une prise en charge en médecine de ville. Dans le groupe témoin, les personnes en surpoids recevaient de leur médecin généraliste des conseils diététiques et le livret du Programme national Nutrition Santé (PNNS). La cure thermale, pour sa part, associait massages, enveloppements, exercices en piscine... » indique le Dr Patrick Hanh, nutritionniste et co-investigateur. L'efficacité des types de prise en charge a été mesurée après 14 mois : les curistes ont perdu en moyenne 4 kg, contre seulement 1,5 kg dans l'autre groupe. Le Dr Patrick Serog, également en charge de cette étude, rappelle « qu'il n'est pas nécessaire de perdre beaucoup de poids pour avoir un effet positif sur la santé », notamment contre l'arthrose, l'important étant « de ne pas reprendre ces kilos ensuite ! »

 

La cure plébiscitée - 20/01/2011

Un sondage Sofres de 2006 a montré que les affections rhumatologiques étaient la principale indication pour une cure, suivie par celles des voies respiratoires et les pathologies veineuses ; 65 % des curistes sont des femmes et 54 % ont entre 60 et 74 ans. Dans 68 % des cas, la cure est prescrite par un médecin. Les personnes interrogées ont déclaré avoir moins de douleurs (74 %), prendre moins de médicaments (57 %) et avoir une meilleure qualité de vie (52 %) après une cure. Selon 49 % des curistes, elle est aussi efficace que des médicaments et selon 46 % plus efficace encore. Enfin pour neuf curistes sur dix, le remboursement est totalement justifié.

 

Des exercices contre le mal de dos au bureau - 13/01/2011

Le sondage 2010 de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) a révélé que 72 % des salariés se plaignent de symptômes typiques d'un trouble musculo-squelettique (TMS). Les causes peuvent être la répétition des mêmes gestes, les efforts excessifs, les mauvaises postures, le stress ou l'utilisation d'un matériel inadapté Marc Minchowski, kinésithérapeute à l'Institut national du sport (Insep), explique que de simples exercices permettent de « venir à bout de la plupart des TMS ». Par exemple, contre une lombalgie, il est recommandé de se pencher en avant et de tapoter son dos, poings fermés, jusqu'au bas des reins. La dorsalgie peut, quant à elle, se soulager de la façon suivante : « Les bras tendus, placez les deux mains, doigts croisés, au-dessus de la tête et tirez-les vers le haut en rentrant le menton. Ou placez vos mains sur le front et tirez les coudes en arrière. Debout, laissez la tête tomber doucement vers l'avant puis ployez tout votre buste vers le bas, les bras ballants, en expirant. Remontez en inspirant ».

 

Des objets censés soulager le dos - 13/01/2011

On a coutume de dire qu'il faut dormir sur un matelas dur lorsque l'on a une lombalgie. Selon Dominique Monnin, responsable Recherche et qualité en physiothérapie aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), le mieux est de « choisir un matelas que l'on a essayé et dont on s'est rendu compte qu'il vous apporte quelque chose ». Les chaises ergonomiques peuvent être utiles, à condition qu'elles soient adaptées à sa morphologie. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas rester assis plus d'une demi-heure sans bouger car cela a un effet néfaste sur la colonne. Les chaussures de sport censées améliorer la posture conviennent à certains et pas à d'autres. Pour le physiothérapeute, une bonne chaussure est celle dont « les cinq orteils touchent le fond ». Il conseille d'éviter les semelles trop amortissantes et les chaussures trop plates, « car les chocs subis par les talons montent vers les articulations et la colonne ». En revanche, une femme habituée à porter des escarpins à talons hauts « n'a pas plus de risque que les autres d'avoir des problèmes de dos ».

 

Mal de dos : gare à l'hypervigilance - 13/01/2011

Les facteurs psychosociaux comme l'anxiété, le stress ou le mal-être peuvent contribuer à l'apparition ou l'aggravation d'une lombalgie. Ils peuvent notamment faire basculer une douleur aiguë vers l'état chronique. Le Dr Stéphane Genevay, rhumatologue et responsable du « programme dos » aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), tend pour cette raison à déconseiller radios et IRM chez les patients souffrant du dos, sauf en cas de suspicion de maladie grave. Il explique que lorsque l'on pratique ce genre d'examens, « on s'aperçoit que 30 à 40 % de la population qui n'a pas mal au dos a une hernie discale, 25 % des déchirures discales et 80 % de l'arthrose. Ni plus ni moins que parmi les gens qui ont mal au dos ». Le diagnostic n'apporte souvent rien et peut même s'avérer contre-productif. Et le rhumatologue de citer l'exemple d'une patiente dont la douleur est devenue chronique quand elle a appris souffrir d'une hernie. « Si l'on fait trop de prévention auprès des gens qui n'ont rien en leur disant ne faites pas ceci, tenez-vous comme cela, on risque de développer chez eux une hypervigilance qui est contreproductive » conclut le spécialiste.