Revue de presse Arthrolink

Arthrose de la hanche: les alliacées auraient un effet protecteur - 06/01/2011

Une enquête menée auprès de 1 000 femmes âgées de 46 ans à 77 ans, en bonne santé, montre que les légumes de la famille des alliacées (l'ail, l'oignon, l'échalote et le poireau) pourraient contribuer à prévenir l'arthrose de la hanche. Les participantes ont été périodiquement soumises à des questionnaires visant à connaître leurs habitudes alimentaires, puis à des radiographies des articulations de leurs mains, de leurs genoux et de leur bassin afin de pouvoir déceler tout signe potentiel de dégénérescence articulaire. Celles qui consommaient le plus de légumes présentaient nettement moins de signes cliniques de détérioration des articulations à la hanche. Cet effet protecteur était particulièrement marqué chez les grosses consommatrices d'alliacées. Les chercheurs ont observé que l'allicine que renferment les alliacées se transforme en divers composés soufrés dans l'organisme et qu'au moins un de ces sous-produits - le bisulfure diallyle - aurait une action anti-inflammatoire.

 

Nouveau traitement contre l'ostéoporose - 06/01/2011

En Suisse, les moyens de lutte contre l'ostéoporose viennent de s'enrichir d'un nouveau traitement capable de freiner la dégradation des os. Le Pr Serge Ferrari, spécialiste des maladies osseuses aux Hôpitaux universitaires de Genève, se réjouit de cette homologation. Ce nouveau produit est « biologique » puisqu'il s'agit d'un anticorps et « c'est l'inhibiteur le plus puissant de résorption osseuse. Il agit très profondément et très rapidement, en quelques jours déjà, contre quelques semaines, voire quelques mois pour les autres. Il est aussi très pratique, puisqu'il s'injecte sous la peau deux fois par an, au lieu des pilules à prendre par voie orale une fois par semaine ou par mois; ou encore d'une perfusion en intraveineuse. Par ailleurs, comme l'anticorps circule dans le sang, il est progressivement et naturellement éliminé » explique le Pr Ferrari. Ce traitement permet de régler le problème d'adhésion qui, avec les traitements habituels, est d'environ 40 % après un an. C'est également une alternative permettant d'éviter les effets secondaires de ces autres traitements, comme les irritations gastriques provoquées par les médicaments à prendre par voie orale ou les réactions fiévreuses liées aux injections. « Alterner les traitements lorsqu'une personne est soignée sur une longue durée peut être intéressant », conclut Serge Ferrari.

 

« Le sport peut-il provoquer de l'arthrose ? » - 06/01/2011

Le Pr Richard Treves, rhumatologue, explique que l'hyper­activité sportive « trop fréquente, trop longue, ou commencée trop jeune avec des articulations en phase de croissance ou déjà affaiblies » entraîne des traumatismes susceptibles de produire « une altération du cartilage, un étirement des tendons et des ligaments, des entorses, des fractures et des luxations ». Les sports individuels comme la natation, la marche, le vélo génèrent généralement moins de risques au plan articulaire que les sports collectifs, comme le football et le rugby. Le risque d'arthrose est accru dans les sports de compétition. Il est même possible de distinguer les risques selon les disciplines: le football et le rugby menacent les hanches et les genoux ; le base-ball favorise l'arthrose des coudes et des épaules ; et l'haltérophilie atteint les articulations fémoro-patellaires.

 

Gymnastique holistique contre l'arthrose - 23/12/2010

La gymnastique holistique a été mise au point dans les années 1930 en Allemagne par le Dr Lily Ehrenfried. Cette méthode fait appel à des mouvements interactifs, construits sur des bases anatomiques et physiologiques. Elle est idéale pour soulager certaines douleurs articulaires, notamment liées à l'arthrose. Concrètement, Sylvie Fraquet, kinésithérapeute et praticienne de la méthode à Lorient, explique « qu'un mouvement sur une région du corps agit à distance sur une autre région. Un travail précis sur le pied, par exemple, va libérer la nuque. Les mouvements se construisent autour de trois axes : équilibre, tonification et respiration, ce qui amène à une détente active ». En France, les praticiens formés à cette gymnastique sont kinésithérapeutes, diplômés d'Etat de santé ou sportifs. Ils doivent suivre deux années de formation pour pouvoir pratiquer. Ils sont regroupés au sein de l'Association des élèves du Dr Ehrenfried® (AEDE) et exercent sous un code de déontologie professionnel.

 

Arthrose et alimentation : Les bienfaits de l’ail contre l'arthrose - 23/12/2010

Des chercheurs britanniques du King's College London et de l'Université d'East Anglia ont étudié le régime alimentaire de plus de 1 000 jumeaux, en grande majorité sans symptômes d'arthrose. En parallèle, ils ont recherché une atteinte arthrosique au niveau de plusieurs articulations : hanches, genoux et colonne vertébrale. Les auteurs de cette étude, cofinancée par l'Arthritis Research (UK) et le Wellcome Trust, ont observé que les sujets ayant une consommation importante de fruits et légumes, dont des alliums comme l'ail, présentaient un moindre risque d'arthrose de la hanche que les autres. Ils ont également étudié les composés de l'ail et ont ainsi pu démontrer que le disulfure de diallyle que renferme la plante limiterait la production d'enzymes responsables de la dégradation du cartilage.

 

Comment soulager un lumbago ? - 23/12/2010

Le Pr Serge Poiraudeau, chef du service de rééducation-réadaptation de l'appareil locomoteur de l'hôpital Cochin (Paris), rappelle que « 70 à 80 % de la population a eu, ou aura, un jour mal dans le bas du dos ». Quand ces douleurs ne sont pas consécutives à une maladie infectieuse, à une tumeur ou à une fracture, on parle de « lombalgies communes ». Parmi elles, le lumbago est la forme la plus spectaculaire. La crise, particulièrement douloureuse, dure une dizaine de jours au maximum. Les causes du lumbago sont peu connues. Le Dr Jean-Yves Maigne, responsable de l'unité de rééducation fonctionnelle de l'hôpital Hôtel-Dieu, à Paris, parle d'une « entorse du dos », due à des déchirures au niveau des disques intervertébraux. Pour un simple lumbago, les examens d'imagerie ne sont pas utiles, mais une radio peut être prescrite si le médecin soupçonne un tassement vertébral ou une maladie osseuse. Les médicaments antalgiques et, éventuellement, des anti-inflammatoires permettent de calmer la douleur. Les manipulations vertébrales peuvent également soulager. Si l'amélioration est généralement rapide, la guérison est lente : selon le Pr Fouquet, chef du service de médecine physique et réadaptation du CHU de Tours, « 95 % des lombalgiques ont repris une vie normale après trois mois. Cela ne veut pas dire que la douleur a complètement disparu ; 60 % ont encore mal un an après, mais cela ne les empêche pas de mener leurs activités ». Seules 8 à 10 % des douleurs lombaires deviennent chroniques.

 

La méditation zen contre la douleur - 16/12/2010

Une étude menée à l'Université de Montréal suggère que les adeptes de la méditation ont une sensibilité atténuée à la douleur. Les chercheurs ont comparé la réponse à des stimuli douloureux d'origine thermique chez 13 adeptes de la méditation zen et 13 autres sujets ne pratiquant pas la méditation. Les adeptes les plus expérimentés ont présenté des réponses plus basses à la douleur et une diminution de l'activité cérébrale dans le cortex préfrontal, l'amygdale et l'hippocampe, les zones responsables de la cognition, de l'émotion et de la mémoire. Les chercheurs ont également observé une diminution de la communication entre la zone du cerveau qui ressent la douleur et le cortex préfrontal. Pierre Rainville, le directeur de cette étude publiée dans le numéro de novembre de la revue Pain, explique que « Grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, nous avons démontré que même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur, cette sensation n'est pas traitée dans la zone du cerveau responsable de l'évaluation, du raisonnement ou de la formation de la mémoire. Nous pensons qu'ils ressentent bel et bien les sensations douloureuses, mais qu'ils abrègent le processus en s'empêchant d'interpréter ou d'étiqueter les différents stimuli comme douloureux ».

 

Météo et rhumatismes : un fantasme ? - 16/12/2010

Le climat agit-il vraiment sur les rhumatismes ? À cette croyance très ancienne, le Pr Daniel Bontoux, rhumatologue, apporte une réponse contrastée. L'influence de la météo est admise comme un fait empirique en rhumatologie. Et pour cause puisque 60 à 80 % des personnes atteintes de rhumatismes s'estiment sensibles aux changements du climat. En général, la météo (et, en particulier, le froid et l'humidité) a des répercussions sur la douleur, transitoirement majorée et accessoirement sur la raideur. On ne signale aucun effet sur le gonflement articulaire ni sur les tests biologiques. Le lien entre météo et rhumatisme ne fait l'objet de vérifications scientifiques que depuis une vingtaine d'années. Les études donnent des résultats contradictoires, certaines ne montrent aucune corrélation tandis que d'autres montrent une relation entre une ou plusieurs variables climatiques et l'intensité de la douleur. Mais les tentatives pour objectiver le pouvoir prédictif de la douleur sur le temps à venir ont toutes échoué. Pour le Pr Daniel Bontoux, « Il est possible que l'influence du temps et de ses changements sur la douleur rhumatismale soit une illusion : le rapprochement s'impose au malade par la constatation simultanée de l'un et de l'autre, mais il n'y a pas de lien de causalité, la douleur augmentant pour une autre cause, elle-même plus ou moins liée à un événement climatique (par exemple, modification de l'humeur ou changement dans la qualité de vie) ».

 

Douleurs du cou : le stress mis en cause - 16/12/2010

Une étude suédoise, menée par le département de la santé publique et de médecine Sahlgrenska Academy, montre que le stress constitue la principale cause de douleur au cou chez les femmes. Ces résultats se basent sur une enquête réalisée auprès de 627 étudiantes et 573 étudiants en Suède. Selon Anna Grimby-Ekman, principale auteur de l'étude, « le stress touche plus fréquemment les femmes que les hommes. Et, les douleurs au cou jouent un rôle apparemment plus grave chez les jeunes femmes que chez les hommes ». Autre constat : les femmes qui se plaignent de douleurs au cou et en haut du dos ont souvent une activité importante sur ordinateur.

 

Evaluation de l'effet préventif des plateformes vibrantes sur l'ostéoporose - 09/12/2010

Une étude visant à évaluer, chez des femmes ménopausées présentant une fragilité osseuse, les effets des vibrations délivrées par les plateformes « powerplate ® » a débuté en mai 2010. L'université Jean Monnet à Saint-Étienne procède actuellement au recrutement des participantes. À ce jour, seules quatre études ont analysé l'impact des vibrations du powerplate sur le squelette, après la ménopause. Elles ont montré une augmentation de la force musculaire et de la densité minérale osseuse, une inhibition de la perte osseuse vertébrale et fémorale, une amélioration de l'équilibre et une réduction des lombalgies. Mais les chercheurs soulignent qu'aucune « n'a encore exploré les effets osseux au niveau cortical et trabéculaire et au niveau de la microarchitecture osseuse ». Les résultats de l'étude française sont attendus pour 2013.